07/03/2025
Fermeture des usines Michelin de Vannes et Cholet : la direction défend son PSE
Par AFP

(AFP) - La direction de Michelin a estimé jeudi que le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) des sites de Cholet et Vannes, qui concerne 1.254 personnes, correspondait "aux meilleures pratiques existantes".
Le géant du pneumatique a annoncé début novembre la fermeture de ses deux usines de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire), qui emploient 1.254 personnes, invoquant une dégradation de la compétitivité en Europe et la concurrence asiatique.
Jeudi après-midi, lors d'une visio-conférence depuis le siège clermontois, Alain Robbe, directeur des relations sociales France du groupe, a dévoilé le contour de ce PSE et l'accompagnement mis en place pour les salariés en mobilité interne, en pré-retraites et en mobilité externe, cette dernière option constituant le plus important contingent avec près de 900 des 1.254 salariés.
Ainsi, pour le calcul de l'indemnité de départ en cas de mobilité externe, il est prévu pour l'indemnité supra-légale une indemnité forfaitaire de 40.000 euros bruts, une majoration de 1.250 euros par année d'ancienneté ainsi qu'une majoration en fonction de l'âge.
"On estime aujourd'hui que le montant global de l'accompagnement qui est mis en oeuvre est conforme aux engagements que nous avons pu prendre (...) et correspond aux meilleures pratiques existantes que l'on connaît dans le cadre de PSE" en France, a déclaré M. Robbe.
"Au-delà de ces indemnisations, notre objectif a été de trouver une solution positive, durable pour chacun des salariés. Cet engagement se traduit notamment par des ressources très importantes que l'on a mobilisées", a-t-il ajouté.
Mercredi, dans un communiqué, les syndicats (CFDT, CGT, CFE-CGC,FO et SUD) avaient exprimé leur "déception", malgré "quelques maigres avancées".
Une séance de relecture du PSE doit avoir lieu mardi prochain. Les organisations syndicales ont jusqu'au 24 mars "pour s'engager à une signature de ce projet d'accord", a précisé M. Robbe.
Interrogé sur les négociations, Alain Robbe les a qualifiées "d'intenses", saluant "un dialogue social constructif". "Forcément, pendant ces négociations, il y a des moments plus ou moins de tension qui sont survenus et c'est assez logique", a-t-il dit.
Le fabricant français de pneus, qui a réalisé en 2024 un bénéfice net en baisse de 4,7%, à 1,9 milliard d'euros, a aussi décidé des fermetures aux États-Unis et en Allemagne, des réorganisations en Chine et en Pologne et la vente de deux usines au Sri Lanka.