22/09/2020
Fermeture de Béthune, la "seule option" pour Bridgestone
Par AFP
La direction de Bridgestone a indiqué lundi que la fermeture du site de Béthune était "la seule option", mais qu'elle entendait "participer activement à la recherche de solutions pour le site et le territoire".
"Bridgestone a étudié toutes les solutions alternatives possibles, notamment celle de nouveaux investissements pour une production de pneus différents à Béthune", a souligné le fabricant de pneumatiques à l'issue d'une réunion de crise avec les syndicats, les élus locaux, les ministres Agnès Pannier-Runacher (Industrie) et Elisabeth Borne (Travail).
"Le projet de cessation totale d'activité est toutefois la seule option qui permettrait de répondre à la surcapacité de production structurelle de Bridgestone et donc de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe", selon le groupe.
Bridgestone a assuré cependant "rechercher des entreprises susceptibles d'être intéressées par une reprise totale ou partielle du site et des employés ou pour développer des projets permettant de créer de nouvelles activités dans la région".
Le groupe s'engage également à soutenir la mise en oeuvre des solutions qui pourraient être suscitées par cette démarche, y compris la reprise du site par des concurrents.
Parallèlement, Bridgestone entend proposer "un plan d'accompagnement adapté à chaque salarié, incluant des mesures de pré-retraite sans coût pour la collectivité, mais aussi des mesures encourageant les reclassements au sein des autres activités de Bridgestone en France et favorisant les reclassements externes".
"Notre priorité est la recherche active et de manière approfondie de projets alternatifs de reconversion du site, avec et sans Bridgestone, et de travailler à la revitalisation du territoire", a déclaré Laurent Dartoux, président de Bridgestone pour la zone Europe, Russie, Moyen-Orient, Inde et Afrique. "Nous ne laisserons aucun salarié sans emploi ou sans accompagnement adapté et personnalisé".
Premier employeur de cette ville de 25.000 habitants, la multinationale avait brutalement annoncé mercredi la "cessation définitive" à l'horizon 2021 de l'activité de ce site du géant japonais du pneumatiques, qui emploie 863 personnes, invoquant une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques à bas coût. Direction et syndicats avaient signé vendredi "un accord de méthode" donnant cinq mois à la discussion et rouvrant des scénarios alternatifs à la fermeture de ce site.