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03/02/2025

Drones français : les industries automobile et chimique seront associées

Par AFP

Drones français : les industries automobile et chimique seront associées

(AFP) - Le ministère des Armées veut impliquer les chaînes industrielles civiles, notamment automobile et chimique, pour être capable de produire en masse certains équipements militaires, en particulier des drones, comme ce fut le cas lors des deux guerres mondiales, a déclaré jeudi le délégué général pour l'armement.

"En 2025, il y aura des projets qui verront le jour dans la collaboration avec de l'industrie civile (...). C'est tout à fait nouveau", a affirmé à la presse Emmanuel Chiva, en marge de ses voeux à la Direction générale de l'armement (DGA)

L'un des projets porte sur la fabrication de drones à une échelle de "plusieurs milliers en quelques mois".

Il n'a pas précisé le nom des industriels concernés.

"Si après-demain on est obligé d'équiper une brigade ou une division qui ferait une zone tampon en Ukraine ou ailleurs, il va bien falloir la nourrir en équipements. Et c'est pas en leur fournissant trois missiles que cela va marcher", a-t-il dit.

"Il faut être capable de produire en masse. C'est pour cela qu'on s'est posé des questions que nos aïeux s'étaient posées entre 39 et 45 et en 14-18", a-t-il poursuivi. Dans ce contexte "produire vite et en masse" devient un critère vital, ce qui n'a pas été le cas lors des appels d'offre de la DGA jusqu'à présent, a-t-il expliqué.

En ce qui concerne les drones, un pacte a été signé en juin au salon d'armement Eurosatory pour structurer la filière et notamment développer une munition téléopérée de longue portée, au-delà de 100 km.

"On a eu un certain nombre de réponses industrielles extrêmement intéressantes", a souligné Emmanuel Chiva.

L'industrie automobile qui "a l'habitude de travailler avec du composite sait faire" ainsi que la chimie "pour ce qui est pyro", c'est-à-dire la fabrication de poudres et explosifs.

Les normes pyrotechniques civiles "sont contraignantes au juste niveau. Les nôtres (celles des militaires, ndlr) le sont beaucoup plus. On va essayer d'appliquer les normes les moins contraignantes dans le respect de la sécurité", a dit le responsable.

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C’est vrai qu’entre les pièces plastiques sous capot ou habitacle, les petits moteurs électriques, tous les dispositifs de surveillance à base de caméras et les cartouches explosives des airbags, il y a de quoi mettre en place des capacités de production de plusieurs centaines de milliers de drones par ligne, et à des tarifs extrêmement bas.

Bien pour l'industrie mais cela veut dire surtout qu'on se prépare... et ça c'est plutôt mauvais signe !

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