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03/02/2025

Automobile : Bosch en perte de vitesse

Par AFP

Automobile : Bosch en perte de vitesse

(AFP) - Le leader mondial des équipementiers automobiles Bosch a annoncé vendredi qu'il avait manqué ses objectifs financiers en 2024 et a appelé à des réformes pour renforcer la compétitivité européenne, en pleine crise de l'industrie allemande.

Le résultat opérationnel annuel du groupe a chuté d'un tiers sur un an, à 3,2 milliards d'euros, et son chiffre d'affaires a reculé de 1%, à 90,5 milliards d'euros, sous l'objectif de 92 milliards fixé en octobre. La marge opérationnelle a atteint 3,5%, loin des 7% visés pour 2026.

"Malgré tous ses efforts, Bosch non plus n'a pas été totalement épargné par l'évolution de la situation économique", a déclaré Stefan Hartung, PDG du groupe allemand, dans un communiqué.

L'industrie automobile allemande souffre de la baisse de la demande mondiale, de la flambée des prix de l'énergie et de la concurrence grimpante des marques chinoises.

Bosch exhorte l'UE et l'Allemagne à alléger les réglementations et à favoriser l'investissement, selon son communiqué.

La Commission européenne a lancé jeudi une concertation avec les constructeurs automobiles européens pour soutenir l'industrie automobile en crise.

L'appel du groupe de Stuttgart fait écho aux fédérations patronales allemandes, qui ont organisé mercredi des manifestations dans le pays pour lancer un "SOS" face au "déclin" de l'économie allemande, à moins d'un mois d'élections fédérales.

Le gouvernement allemand a raboté mercredi sa prévision de croissance du produit intérieur brut à 0,3% pour 2025, contre 1,1% prévu en octobre.

Dans ce contexte difficile, Bosch avait annoncé l'an dernier la suppression de 7.000 postes, notamment en Allemagne, touchant ses divisions automobile, outillage et électroménager.

L'effectif mondial du groupe a diminué en un an de 3%, à 418.000 employés.

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Réactions

Je pense que c’est une bonne chose que l’industrie allemande souffre de la crise initiée largement par l’Allemagne qui pensait être épargnée par les décisions européennes qu’elle avait en grande partie initiée.
En effet, l’Allemagne a toujours considéré (à raison) que sans industrie un pays était voué au déclin et il y a donc maintenant de fortes chances qu’elle impose des réformes de l’Europe dont la France pourrait cette fois profiter aussi.

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