Publicité
Publicité
08/06/2021

Bosch inaugure une usine de puces, en pleine pénurie mondiale

Par AFP

(AFP) - C'est une annonce qui arrive à point nommé : le premier équipementier automobile mondial Bosch a inauguré lundi en Allemagne une nouvelle usine de semi-conducteurs au moment où l'Europe se mobilise pour tenter de rapatrier sur le continent la production de ces précieux composants.

La fine fleur des responsables qui ont pris part lundi à la cérémonie virtuelle marquant le lancement du site de Dresde, dans l'est du pays, témoigne de l'enjeu politique et industriel représenté par ses petites pièces électroniques que le monde s'arrache.

Aux côtés de la Commissaire européenne Margrethe Vestager, la chancelière Angela Merkel a souligné l'importance pour l'UE de "rattraper les concurrents en Asie et aux États-Unis" dans ce secteur technologique "clé".

"Nous devons être ambitieux, nos concurrents du monde entier ne dorment pas", a lancé la dirigeante allemande, rappelant l'objectif européen de doubler d'ici 2030 sa part de marché, en la portant à 20% de la production globale.

Si la pénurie qui affecte l'approvisionnement en puces depuis plusieurs mois n'épargne aucun continent, l'Europe souffre de son manque d'autonomie, au point que les goulets d'étranglement menacent la reprise dans certains secteurs, comme l'automobile.

Bosch a d'ailleurs prévenu lundi : il n'arrive pas en "super-héros" à la rescousse des constructeurs.

Fabriquant principalement des composants pour ses propres produits, le géant allemand "peut contribuer" à réduire la pénurie mais reste lui-même "dépendant de fournisseurs", a souligné son patron Volkmar Denner.

Mais "comme dans toute situation tendue, chaque pièce produite supplémentaire aide", explique à l'AFP Jens Fabrowsky, responsable des activités semi-conducteurs à la direction de Bosch.

Le groupe s'attend à "des mois encore difficiles" sur le plan de l'approvisionnement, selon son directeur, avec "une baisse de la pression au deuxième semestre".

Viser la spécialisation
En posant, en 2018, la première pierre de l'usine de Dresde, le groupe n'avait "franchement pas prévu la crise", reconnaît M. Fabrowsky.

Cet investissement d'une valeur d'un milliard d'euros est le plus important de l'histoire de Bosch qui dispose déjà d'un autre site de fabrication à Reutlingen, dans le sud de l'Allemagne.

L'usine démarrera avec six mois d'avance, le mois prochain. L'industrie automobile recevra en septembre les premières livraisons de l'équipementier.

De plus en plus petits et puissants, les semi-conducteurs permettent à des appareils de capter, traiter ou stocker des données. Ils sont indispensables et intégrés à de nombreux objets du quotidien, des voitures (freins, assistance de conduite...) aux consoles de jeux vidéo, en passant par avions et téléphones mobiles.

Aujourd'hui, l'UE est largement dépendante d'usines en Asie, où sont basés certains des plus grands producteurs et des plus avancés, comme la Taïwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), leader du marché.

Dans ce domaine, une "autarcie européenne complète n'est ni judicieuse ni souhaitable", a toutefois relevé le PDG de Bosch, appelant l'Europe à se spécialiser sur certains types de puces.

Outre Bosch, l'Europe dispose avec l'Allemand Infineon, le Français STMicroelectronics ou le Néerlandais NXP, d'entreprises de pointe.

L'UE a récemment annoncé sa volonté de mobiliser plusieurs milliards d'euros dans le cadre d'un plan de soutien appelé "Piiec" (projet important d'intérêt européen commun) pour soutenir les investissements privés et favoriser les collaborations en matière de microélectronique.

Bosch a obtenu quelque 140 millions de subventions dans le cadre d'un précédent programme européen.

Intelligence artificielle
A terme, 700 employés, contre 250 actuellement, travailleront dans l'usine, implantée au coeur de la "Silicon Saxony", pôle technologique de la région de Saxe.

Cette "Silicon Valley" allemande, héritée de l'ex-RDA, a acquis une réputation internationale.

Car si la chute du Mur de Berlin a entraîné désindustrialisation et chômage de masse dans l'Est, l'expertise en électronique est demeurée l'un des atouts cachés de la région.

Les chercheurs de RDA avaient même développé dans les années 1980 une puce pionnière avant Siemens, leur grand concurrent à l'ouest.

Désormais, les méthodes ont changées : Bosch dit ouvrir "une des usines de puces les plus modernes" du monde, où l'intelligence artificielle analyse et optimise en temps réel les données de production.

"Toutes les machines sont connectées", explique Jens Fabrowsky. "Chaque seconde, nous collectons l'équivalent de 500 pages de données" dont l'analyse "n'est possible que grâce à l'intelligence artificielle".

Publicité

Réactions

...et à la fin c'est l'Allemagne qui gagne !
;0))

A la différence de la France, l'Allemagne a gardé un savoir faire dans l'industrie et sait le valoriser. Le tourisme a ses limites, surtout pendant des périodes de pandémie où les étrangers ne peuvent venir en France et dans les régions peu touristiques également.
CQFD !

Avec tout ce cirque...il faudrait peut-être penser à fabriquer des puces sauteuses !!
Est-ce le moment de sauter sur l'occasion ?
Ou alors chez nous il faudrait s'arrêter pour mieux sauter !
Tout cela nous met la puce à l'oreille !!
Allez courage finissons en avec les sauts de puce !!

Sehr Gut Herr Durand !
Einen schönen Tag noch...

Merci. Je rigole tous les jours à propos de la comédie humaine qui se déplace sur char à roulettes...pour constater qu'on est revenu au même point....au bout de 50 ans !!
Il y a plus de cinquante j'avais un tonton (d'Amérique) qui roulait en silence et en confort (dans une Cadillac) et pour faire la même chose Citroën à inventé la DS qui roulait aussi en silence et confort.
Il y avait même les boites auto qui permettaient de juste tenir le volant et regarder le paysage défiler !
Des bricoleurs ignares et paresseux (que d'autres obligés ignares et paresseux applaudissaient) nous ont imposé le bruit et la fumée plus les boites manuelles et ceci continue depuis plus de cinquante ans.
Pire il y a des débiles inconscients qui disent qu'il ne faut rien changer.
Aujourd'hui le peuple va découvrir chez nous ce que les américains même pauvres ont depuis cinquante ans, à savoir le silence et les boites auto, et pour pas plus cher que les chars à bœufs des bricoleurs ignares et paresseux de chez nous.
Nous avons perdu cinquante ans pour arriver au même point ou les autres étaient il y a cinquante ans !
Des aigrefins bricoleurs de chez nous en Europe ont toujours pensé qu'il fallait piquer l'argent du peuple en ne faisant rien évoluer et surtout pas rendre les voiture fiables...
il valait mieux faire des ententes que se faire de la concurrence !
Le baratin menteur fut toujours de mise. Joli à l'extérieur mais sale et faiblard sous le capot.
Cette sale race d'aigrefins en Europe qui pique l'argent du peuple en continuant à vendre de la camelote va recevoir encore pour un moment des coups de pieds au dérrière avant de comprendre ou végéter dans l'avenir !!
Le prix de cette camelote est un scandale !! Qu'ils se méfient !! Ils vont dans le mur.

Qu'est-ce qu'il nous fait le Karl Marx de banlieue ??
;0)

Marx n'avait pas prévu la disparition des dinosaures...les gros avant d'être bouffés par des plus gros font disparaitre les petits.
Stellantis et autres font déjà disparaitre les petits distributeurs qui doivent faire de la vente par internet aux salaires de stagiaires !!!
Bricoler des boites manuelles et des mécaniques sales ne va plus être possible.
Sauf sur le marché du reconditionnement de Stellantis.
Mad Max clef de 12 va survivre en payant au comptant et pas de crédit dans les banlieues obscures de cités ethniques !

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Constructeurs

La CFDT révèle que le site Renault de Douai ne tourne qu'à 8% de sa capacité

La CFDT s’apprête à signer aujourd’hui l’accord validant la création d’une filiale Renault dédiée à la fabrication de véhicules électriques dans les Hauts-de-France. Pour les salariés, c’est l’espoir d’un renouveau alors que l’usine de Douai a vu sa production tomber à 25.000 véhicules quand elle sortait 350.000 véhicules au plus fort de son activité.

Constructeurs

Tesla renonce à son modèle de luxe Plaid+

(AFP) - Elon Musk, le patron de Tesla, a annoncé dans un tweet que le fabricant de voitures électriques ne produirait finalement pas son modèle de luxe ultra-rapide Plaid+, parce que la version inférieur Plaid "est tout aussi bien".

Réseaux

Le groupe Amplitude lance une nouvelle enseigne, Easy VUL

Au côté de la licence Easy VO, le groupe Amplitude se lance dans le développement d’une licence spécifique pour le véhicule utilitaire, Easy VUL. Alors que la demande est forte sur l’utilitaire d’occasion, cette licence propose un savoir-faire spécifique aux groupes de distribution. Un lancement qui tombe à pic au moment où la pénurie de matériel neuf fait monter les prix de l’occasion.