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24/09/2024

Berlin au chevet de son industrie automobile en crise

Par AFP

(AFP) - Le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck a réuni lundi les principaux acteurs du secteur automobile national en crise, mais sans annoncer de mesures concrètes, les promettant pour plus tard.

"Cette table ronde a été très, très utile et instructive", a dit Robert Habeck, à l'issue de cette réunion en ligne.

Il a en revanche douché toute attente d'annonces concrètes pour lundi. "Nous ne pouvons qu'en discuter en coulisses et arriver ensuite aux résultats et après les présenter", a-t-il expliqué.

Son diagnostic sur le malaise de l'automobile allemande: l'atonie du marché chinois. "Et pour l'instant, on ne voit pas de changement à très court terme", a prévenu M. Habeck.

Le ministre a également souligné le recul du marché européen l'an passé, ainsi que l'arrivée de "nouveaux acteurs qui naturellement rendent plus petit le gâteau à se partager".

A l'image de Volkswagen, premier constructeur automobile européen avec dix marques, le secteur allemand est sous pression en raison de l'effondrement de la demande pour les véhicules électriques.

Dans ce contexte, les constructeurs réclament des aides rapides pour soutenir cette industrie emblématique dans le pays.

Symbole de cette crise, la marque Volkswagen, avec sa mythique Golf, a annoncé une cure d'austérité sans précédent qui pourrait conduire à des fermetures d'usines, une première dans l'histoire du constructeur en plus de 80 ans.

C'est "une bonne initiative du gouvernement fédéral de se mettre autour d'une table" pour parler de "grands défis à relever" avant de prendre "des décisions courageuses", a déclaré lundi matin sur RTL-Allemagne Oliver Blume, PDG de Volkswagen Group.

Les constructeurs ont exprimé une série de revendications pour obtenir des aides d'urgence.

Des "primes peuvent stimuler à court terme" les ventes de véhicules, "surtout dans les segments d'entrée de gamme", a estimé M. Blume, alors que l'Allemagne a supprimé depuis janvier les bonus à l'achat de véhicules électriques, provoquant un effondrement des ventes de ce type de véhicule.

Il s'agit aussi de réfléchir à des incitations fiscales "pour les véhicules utilisés à des fins professionnelles" et les "immatriculations de véhicules électriques neufs", a ajouté le patron de Volkswagen.

Les coûts élevés devront également être examinés, comme les prix de l'électricité, "qui jouent un rôle considérable lors de la recharge" des véhicules, a souligné M. Blume.

Il faut aussi "parler de la régulation du CO2 en Europe", a réclamé lundi le PDG du groupe de voitures haut de gamme Mercedes-Benz, Ola Källenius, dans le Handelsblatt.

La plupart des constructeurs automobiles européens ont demandé officiellement la semaine dernière à Bruxelles des mesures d'aide urgentes pour affronter le durcissement en 2025 des normes d'émissions de CO2 qu'ils s'estiment incapables de respecter.

Un signal d'alerte dû aux faibles ventes de véhicules électriques de ces constructeurs, qui risquent par conséquent des amendes colossales de plusieurs milliards d'euros.

L'industrie automobile allemande est confrontée à une crise majeure avec une production en baisse de 25% depuis 2018, selon une étude de l'institut IW.

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