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20/01/2025

Allemagne : début de campagne morose pour Olaf Scholz dans le fief de Volkswagen

Par AFP

(AFP) - A Wolfsburg, berceau du groupe Volkswagen et symbole du désarroi économique allemand, Olaf Scholz a tenté vendredi, de convaincre qu'il pouvait relancer le pays lors d'un second mandat.

Kathrin Kühne a été parmi les premières à prendre place dans la salle où le parti social-démocrate (SPD) du chancelier a réuni ses supporteurs, non loin du siège du géant automobile et de son usine historique, la plus grande de Volkswagen.
Mais pour cette retraitée, qui a travaillé 27 ans chez le fabricant de la Golf -comme ses parents avant elle-, l'époque où le groupe "nous a apporté la prospérité" est bien révolue.
La crise qu'il traverse est "une catastrophe", dit la militante SPD à l'AFP.

Volkswagen a créé une onde de choc en Allemagne en dévoilant l'automne dernier un plan d'économie sans précédent qui va se solder par la suppression de 35.000 emplois d'ici 2030 et des coupes dans les revenus.
Kathrin Kühne veut rester positive, soulignant que l'Allemagne a "toujours eu des hauts et des bas" et reste un pays "relativement fort". 
La première économie européenne a annoncé cette semaine que son produit intérieur brut avait reculé l'an dernier, soit une deuxième année de récession d'affilée, du jamais vu depuis vingt ans.

Le redressement du pays et la transformation de son modèle économique sont au centre de la campagne électorale pour les élections législatives du 23 février. Les sociaux-démocrates accusent près de 15 points de retard dans les sondages sur les conservateurs menés par Friedrich Merz, favoris pour reconquérir la chancellerie.
   
Défendre l'Etat social
Sergio Dodaro, 64 ans, qui a quitté le sud de l'Italie à 19 ans pour travailler dans les usines Volkswagen, assure compter sur Olaf Scholz pour "remettre ce pays sur les rails".
Cependant Jens Reineccius, patron d'un salon de coiffure dans le centre de Wolfsburg, juge que le parti de centre-gauche a sa part de responsabilité dans la crise que traversent l'Allemagne et Volkswagen.

La région de Basse-Saxe (nord-ouest), où se trouve le siège du constructeur, est un bastion du SPD. Depuis des décennies, politique et industrie se partagent le volant au sein du groupe, puisque le Land en est actionnaire à hauteur de 20%.
"Il n'est pas normal que le Land ou l'Etat mette les mains dans une entreprise industrielle", juge Jens Reineccius.
"Cette situation exceptionnelle qui n'existe pas dans les autres entreprises ralentit les rouages (...) Les décisions stratégiques sont toujours un peu difficiles quand il y a trop de cuisiniers autour d'une casserole", déplore-t-il.
Électeur traditionnel du parti libéral FDP, il confie ne plus savoir pour qui voter. Ce petit parti qui défend les entreprises et l'orthodoxie budgétaire a provoqué en novembre l'implosion de la coalition d'Olaf Scholz auquel il était allié.   

Aux quelque 1.500 "camarades" rassemblés à Wolfsburg, le chancelier sortant a promis de "se battre pour l'avenir du travail et de l'emploi en Allemagne, pour une nouvelle croissance" dans un pays angoissé par le spectre de la désindustrialisation.
Fidèle à l'histoire de son parti, il a dit vouloir défendre "les travailleurs" avec "un État capable d'agir, un État qui est là pour tout le monde et pas seulement pour ceux qui peuvent se le permettre", critiquant vertement les baisses d'impôts promises par les conservateurs, qui profiteront "aux plus riches".
Il a appelé à "aller de l'avant" dans le virage de l'industrie automobile vers les technologies électriques, que le parti conservateur juge trop rapide.
Sans susciter un grand enthousiasme chez les militants, qui ont pour la plupart quitté la salle dès la fin du discours. Ni dans le centre-ville, où l'événement passait quasiment inaperçu.   

Croisé dans la rue, Peter Harweg, 51 ans, renvoie gauche et droite dos à dos: "la CDU était au pouvoir pendant 16 ans avec (Angela) Merkel. 
Qu'avons-nous fait en 16 ans ?"
, interroge cet employé d'un sous-traitant automobile. "Personne n'a vraiment de plan", regrette-t-il.

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Réactions

Le plan c’est que les Allemands nous sortent des caisses compétitives en prix ,en qualité,comment ont-ils réussi à remplacer la Golf par l’ID3,tout va vite je relis ici les commentaires dans le style Ohh j’aimerais bien être aussi mal que Volkswagen il y a qq semaines ou mois.
que dire de la Peug et de ses recettes records,c’était à celui qui vendra le plus cher et presser le citron derrière le rideau aux fournisseurs,primes ,bonus,salaires etc etc ,Stellantis à son puretoc et de l’autre côté du Rhin la gamme ID appelée Volttoc.
Tt va vite en ce moment,curieux ces concessions Allemandes qui prennent le panneau BYD en plus,y’a pas qu’à Calais que l’on donne les Clefs.
Vive l’A290 mais ce n’est pas avec elle que l’on va gagner la guerre et Slava

Pas de plan ou plutôt un peu comme chez Stellantis et d'autres groupes, trop de marques qui se marchent sur les pieds avec la même plateforme.
C'est toujours facile de le dire après, mais la vision aurait dû être de lancer Audi à fond dans le VE il y a 10 ans pour devenir le "Tesla" du groupe, Tesla qui aujourd'hui lui pique tous ses clients.
;0)

"Les décisions stratégiques sont toujours un peu difficiles quand il y a trop de cuisiniers autour d'une casserole"
J'aime bien cette expression. C'est comme sur un bateau, s'il y a plus qu'un seul skipper, c'est l'assurance d'aller au tas.

J’ai vécu dans la Marine en bois ,l’expérience de stagiaires diplômés et qui de messes basse en messes basse critiquaient les décisions du Pacha….dramatique,heureusement c’était la Royale et le vieux mis tt le monde au pas,il avait fait peter ses galons comme on dit,dans un coup de geule mémorable surtout après une rasade de ratafia pour s’éclaircir la voix.
Dans la bagnole tt le monde était content de remplir les coffres depuis 6/7 ans ….alors l’électrique et les Chinois …on verra plus tard,maintenant on voit les cigales

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