11/04/2025 - #Chevrolet , #Toyota
Airbags Takata : Toyota et Mercedes vont aussi immobiliser des véhicules en France
Par AFP

(AFP) - Les constructeurs automobiles Toyota et Mercedes vont devoir immobiliser à leur tour des milliers de véhicules en France pour changer leurs airbags, rendus dangereux par des composants défectueux, a indiqué jeudi le ministère français des Transports.
Comme l'ont déjà fait Citroën et Volkswagen, Toyota et Mercedes vont
notamment devoir identifier et rappeler "prochainement" vingt modèles
commercialisés entre 2001 et 2018, en déconseillant à leur propriétaire de
rouler tant que la réparation n'a pas été faite (une procédure appelée "stop
drive").
Des populaires Toyota Yaris (produites entre 2001 et 2017) et Corolla
(2001-2010) sont notamment concernées, ainsi que les Mercedes Classe A II
produites entre 2004 et 2016 et Classe C II et III (2004-2016).
Les airbags de 2,3 millions de véhicules restent encore à remplacer en
métropole, a précisé le ministère dans un communiqué.
Un porte-parole de Toyota a confirmé le lancement prochain d'une campagne
de rappel en métropole après celle lancée outre-mer.
Les propriétaires concernés doivent consulter le numéro d'identification de
leur véhicule sur leur carte grise et vérifier sur le site internet des
constructeurs.
La situation des véhicules de la marque Chevrolet, plus rares sur les
routes françaises, est également "sous surveillance particulière suite à des
signalements", a précisé le ministère dans un communiqué.
Le scandale des airbags du fabricant japonais secoue le secteur de
l'automobile depuis 2014 : à cause d'un gaz qui vieillit mal, ces équipements
de sécurité risquent d'exploser en projetant des pièces au visage des
conducteurs.
En France, 29 accidents liés à ces airbags ont été recensés, provoquant 11
décès outre-mer et un en métropole, selon le ministère des Transports.
Le ministère des Transports oblige désormais les constructeurs automobiles
à intensifier la recherche des véhicules encore équipés d'airbags dangereux,
sous peine de lourdes sanctions financières, allant jusqu'à un million d'euros
par jour de retard, selon un arrêté transmis à des concessionnaires le 7 avril
et consulté par l'AFP.
Les constructeurs doivent notamment "adresser un nouveau courrier à
l'ensemble des propriétaires de véhicule concernés, leur demandant d'arrêter
de conduire leur véhicule et de procéder au changement de leur airbag", et
mettre en place "un système d'information centralisé permettant un suivi des
véhicules concernés" jusqu'au remplacement effectif de l'airbag.