01/04/2025
ZFE : Pannier-Runacher veut une concertation au sommet sur la "qualité de l'air"
Par AFP

(AFP) - La ministre de la Transition écologique souhaite organiser en avril une grande rencontre avec les maires et ses homologues de la Santé et de l'Aménagement du territoire pour identifier des "solutions concrètes" sur l'amélioration de la qualité de l'air dans les métropoles, a indiqué lundi son cabinet.
A la "suite (du) vote des députés pour supprimer les ZFE (Zones à faibles
émissions, ndlr) et en écho à l'offensive des populistes sur ce sujet ces
derniers jours, Agnès Pannier-Runacher va proposer à Catherine Vautrin et
François Rebsamen l'organisation d'un Roquelaure de la Qualité de l'air", du
nom de l'hôtel particulier accueillant son ministère, a déclaré son entourage,
confirmant une information de Politico.
L'objectif annoncé de cette grande concertation, nommée en décalquant le
terme "Grenelle de l'Environnement", est de "repartir des problèmes de santé
publique que posent la pollution de l'air" et de "réunir les élus des
territoires où la qualité est significativement en deçà des recommandations de
l'Organisation mondiale de la santé pour faire des propositions concrètes en
vue d'améliorer les dispositifs existants", précise-t-on.
La potentielle suppression des ZFE, dont le principe a été adopté mercredi
par un vote en commission à l'Assemblée nationale, a relancé le débat sur
cette mesure censée pousser les automobilistes à acheter des véhicules moins
polluants.
Mais la mise en oeuvre de ces ZFE, créées par la loi en 2019, s'est vite
heurtée au manque d'unanimité des élus locaux, qui les ont déployées en ordre
dispersé et souvent sans sanction pour les automobilistes en cas de
non-respect des règles.
En pleine crise du pouvoir d'achat, les ZFE sont devenues un symbole de
l'exclusion des automobilistes les plus modestes et sont fustigées par
l'extrême droite et une partie de la droite.
Selon les chiffres de Santé publique France, la pollution de l'air est
responsable chaque année de 40.000 décès prématurés. "Et de multiples
pathologies, en particulier chez les plus modestes", souligne l'entourage de
la ministre.