Aston Martin veut céder sa participation dans son équipe de Formule 1

   Le groupe "propose de vendre sa participation minoritaire dans l'équipe
Aston Martin Aramco Formula One" dont il espère recevoir davantage que "sa
valeur comptable actuelle d'environ 74 millions de livres" (88 millions
d'euros), selon un communiqué.
   Cette transaction n'aura toutefois "aucun impact sur l'accord de sponsoring
à long terme", précise Aston Martin, qui a fait en 2021 son retour en Formule
1 après des décennies d'absence et continuera donc de financer l'écurie qui
porte son nom et celui du géant pétrolier saoudien Aramco.
   Basée à Silverstone (Royaume-Uni), elle aligne deux pilotes : le double
champion du monde Fernando Alonso et Lance Stroll, le fils de l'actionnaire
majoritaire d'Aston Martin Lawrence Stroll. Elle est classée 7e à l'issue des
deux premiers Grands Prix de la saison, en Australie et en Chine.
   Interrogée par l'AFP, la marque préférée de James Bond n'a pas souhaité
préciser quel pourcentage cette participation minoritaire représente, ni si un
acheteur potentiel s'était déjà manifesté.
   Le groupe avait annoncé le mois dernier 170 licenciements, soit 5% de ses
effectifs, dans le cadre d'un plan d'économies après avoir lourdement creusé
sa perte en 2024, plombé notamment par la faiblesse du marché chinois.
   Aston Martin a aussi annoncé lundi que son premier actionnaire, le
consortium Yew Tree, mené par le milliardaire canadien Lawrence Stroll,
"propose d'accroître encore sa participation (...) à environ 33%", avec à la
clé 52,5 millions de livres (63 millions d'euros). Il détient déjà aujourd'hui
près de 28% du groupe.
   Le constructeur, qui a accumulé les déconvenues depuis son entrée ratée en
Bourse à Londres fin 2018, progressait lundi matin de plus de 10% sur le
marché. Il fait partie de l'indice FTSE 250.
   Sauvée de la faillite début 2020 par Lawrence Stroll, l'entreprise a
annoncé ces dernières années plusieurs levées de fonds, notamment pour se
désendetter.
   Elle cherche désormais à évoluer davantage vers l'ultra-luxe, même si elle
a ralenti son virage vers l'électrification.
   Le groupe a publié en février une perte creusée de 42% l'an dernier, à
323,5 millions de livres, mais prévoit de rebondir en 2025 grâce à une
nouvelle gamme, dont son modèle hybride rechargeable Valhalla.