11/01/2024
ZF ferme de nouveau une usine en Allemagne
Par AFP
(AFP) - L'équipementier automobile ZF a annoncé mercredi la fermeture, d'ici 2027, d'un site employant près de 700 salariés en Allemagne, dans un contexte de transition délicate vers la mobilité électrique pour ce secteur clé de l'industrie allemande.
L'arrêt de l'usine d'amortisseurs de Eitorf dans la Ruhr, une région industrielle du nord-ouest du pays, avait été annoncé en 2022 par le groupe, qui menait des négociations avec un potentiel repreneur.
Finalement, les négociations n'ont pas abouti et l'usine va fermer. ZF prévoit de délocaliser cette production d'amortisseurs hors d'Allemagne "pour des raisons économiques", a expliqué à l'AFP le porte-parole de l'usine de Eitorf, Florian Tausch.
"Nous allons relocaliser la production dans des endroits où les structures de coûts sont plus favorables afin de pouvoir continuer à produire de manière compétitive", a-t-il ajouté.
En décembre, le deuxième équipementier allemand avait annoncé l'arrêt de la production, d'ici fin 2024, dans une autre usine de la région qui produit notamment des systèmes de direction pour voitures, à Gelsenkirchen. Quelque 200 salariés sont concernés selon la presse allemande.
Les syndicats s'inquiètent également pour l'avenir d'une usine de fabrication de boîtes de vitesse de ZF, à Sarrebruck (sud-ouest), où ils craignent la suppression dans les prochaines années de plus de 7.000 postes, sur près de 10.000 salariés, dont de nombreux frontaliers résidant en France.
La transition vers l'électrique se fait dans la douleur pour les équipementiers automobiles allemands contraints de réduire massivement leurs coûts afin d'adapter leur production.
L'allemand Bosch, principal concurrent de ZF, premier sur le podium mondial, a annoncé vouloir supprimer jusqu'à 1.500 emplois sur deux sites en Allemagne fabriquant des transmissions.
Continental, un autre poids lourd du secteur, a lui dévoilé mi-novembre un plan d'économies de 400 millions d'euros de coûts dans sa division automobile à partir de 2025, grâce à la suppression de milliers d'emplois administratifs.