17/05/2021 - #General Motors
Washington demande à Mexico d'enquêter sur une usine de General Motors
Par AFP
(AFP) - Washington a invoqué l'accord de libre-échange Etats-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) pour demander à Mexico de déterminer si les droits syndicaux d'employés d'une usine de General Motors avaient été ou non bafoués, a indiqué mercredi la représentante américaine au Commerce (USTR), Katherine Tai.
C'est la première fois qu'est utilisé un mécanisme spécifique sur le droit syndical prévu dans le cadre de l'AEUMC, qui a remplacé l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna) en juillet 2020, précise un communiqué des services de Katherine Tai.
L'administration américaine a lancé cette procédure après avoir reçu des informations "semblant refléter de sérieuses violations des droits des travailleurs à Silao, dans l'Etat de Guanajuato, en lien avec un récent vote des travailleurs organisés par le syndicat existant pour approuver un accord collectif", détaille le document.
Le gouvernement mexicain est déjà intervenu pour suspendre le vote après avoir constaté des irrégularités.
Charge maintenant au Mexique de déterminer s'il y a bien un déni de droit syndical dans l'usine de General Motors et, le cas échéant, de tenter de résoudre les problèmes constatés.
Si Washington et Mexico sont en désaccord sur la réponse apportée, les Etats-Unis pourront demander qu'un panel soit constitué pour se pencher sur la question.
Cette procédure "montre l'engagement sérieux de l'administration Biden-Harris envers les travailleurs et les politiques commerciales centrées sur les travailleurs", a souligné Mme Tai.
"Utiliser l'USCMA pour aider à protéger la liberté d'association et les droits de négociation collective au Mexique aide les travailleurs à la fois (aux Etats-Unis) et au Mexique, en mettant fin à une course au moins-disant", a-t-elle ajouté.
General Motors a assuré pour sa part vouloir coopérer avec les autorités "pour protéger l'intégrité du processus".
"Nous ne pensons pas que GM ait été impliqué dans les violations alléguées et avons retenu les services d'une société tierce pour effectuer un examen indépendant et approfondi", a indiqué l'entreprise.