06/11/2020 - #Smart
Smart : le CSE va donner son aval pour la reprise par Ineos
Par AFP
(AFP) - Le Comité social et économique (CSE) de l'usine Smart à Hambach (Moselle) va émettre un avis favorable la semaine prochaine à la reprise du site appartenant à Daimler par le Britannique Ineos, ont indiqué mercredi des sources syndicales.
"Tous les syndicats sont d'accord. Et nous aussi on va voter pour. Si on ne le fait pas, on se tire une balle dans le pied. Il n'y a personne d'autre comme acheteur", a expliqué Jean-Luc Bielitz, élu CGT, premier syndicat de l'entreprise, dont l'Allemand Daimler a annoncé la cession en juillet.
Le projet d'Ineos prévoit la production à Hambach du futur 4X4 Grenadier, pour un total de 650 salariés, sur les 1600 salariés actuellement sur le site, dont 700 sous-traitants.
Pour les autres, Daimler, qui a investi quelque 500 millions d'euros à Hambach en 2018, doit poursuivre la production de Smart au plus tard jusqu'en 2024 et compléter avec des planches avant de Mercedes, a indiqué une source proche du dossier, estimant qu'il devrait, à terme, y avoir "200 départs, mais sans licenciements".
Chronologiquement, l'intersyndicale (CGT, CFE-CGC, CFDT, CFTC et FO) du site doit se faire expliquer lundi par les experts du cabinet 3E Consultants, qu'elle avait mandatés, un rapport.
Potentialité du projet (à commencer par celle du 4x4), perspectives d'avenir des emplois... : tout est passé en revue dans ce "pavé de 500 pages" que les "syndicats ont déjà reçu mais pas encore lu", a précisé M. Bielitz.
Le lendemain, mardi, le même document sera remis et disséqué devant la direction du site et le CSE.
Enfin, jeudi, jour qui marque "la fin de la période d'information-consultation", le CSE procédera à un vote qui sera en "faveur de la reprise", a assuré M. Bielitz, constant que c'est "650 embauches d'Ineos jusqu'en 2023 sinon rien".
Le syndicaliste souhaite toutefois des garanties supplémentaires. "On doit produire des Smart jusqu'en 2024. Mais Daimler ne donne aucune garantie sur la date. Ça peut s'arrêter n'importe quand", déplore-t-il, estimant qu'il faudra "trouver des activités complémentaires très vite".
Le constructeur allemand Daimler a une "responsabilité envers l'ensemble des personnes qui travaillent sur le site", avait considéré en juillet la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, en visite sur place.
Daimler, propriétaire des marques Mercedes et Smart, a annoncé début juillet vouloir vendre son site mosellan où est fabriquée la petite citadine électrique, en raison de difficultés financières liées à l'épidémie de Covid-19.