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12/03/2025 - #Renault , #Tesla , #Honda , #Nissan , #Toyota

Nissan : départ du PDG Makoto Uchida, après la rupture des négociations avec Honda

Par AFP

(AFP) - Le constructeur automobile japonais en difficulté Nissan a annoncé mardi le départ de son PDG Makoto Uchida, peu après l'échec de ses négociations pour fusionner avec son rival Honda, et alors que le groupe a engagé de massives réductions d'effectifs et de capacités face à l'essoufflement persistant des ventes.

Makoto Uchida sera remplacé début avril par l'actuel directeur de la planification Ivan Espinosa, qui avait intégré le groupe au Mexique en 2003 avant d'occuper plusieurs postes en charge de la stratégie produits.

Nissan, massivement endetté et dont le bénéfice d'exploitation s'est effondré, avait ouvert fin 2024 avec son compatriote en meilleure santé Honda des négociations en vue d'un mariage pouvant donner naissance au troisième constructeur mondial.

Avec l'idée d'affronter ensemble le crucial virage des voitures électriques, où l'industrie japonaise est très en retard.

Mais Honda et Nissan, respectivement deuxième et troisième constructeurs nippons derrière Toyota, ont mis fin aux discussions mi-février : Honda, en situation de force, souhaitait transformer Nissan en simple filiale, ce que ce dernier refusait farouchement.

"Incapable d'obtenir la confiance d'une partie des employés et à la demande du conseil d'administration, j'ai conclu qu'il fallait un nouveau départ, dans l'intérêt de Nissan", a reconnu Makoto Uchida devant la presse.

Pour Nissan, la situation reste précaire : il a essuyé au dernier trimestre (octobre-décembre) une nouvelle perte trimestrielle inattendue, sur fond de plongeon de 12,2% de ses ventes en Chine. Ayant vu sa marge opérationnelle s'évanouir, il prévoit d'être déficitaire sur l'exercice 2024/25.

Briller à nouveau
Outre la chute des ventes en Chine face à la concurrence acérée des marques locales, Nissan est en difficultés aux Etats-Unis, son plus gros marché, où ses modèles trop anciens n'attirent plus les acheteurs, faute de proposer des véhicules sur le créneau en plein boom des hybrides.

L'entreprise fait également face à la menace de taxes douanières américaines ciblant le Mexique, où elle est fortement implantée.

Sous pression, Nissan avait annoncé dès novembre supprimer 9.000 postes dans le monde et réduire de 20% ses capacités de production en vue de se redresser.

Ivan Espinosa s'est dit mardi "impatient de poursuivre le travail de M. Uchida" pour "aider Nissan à briller à nouveau" et "rétablir la stabilité et la croissance" du groupe.

"Nissan a beaucoup plus de potentiel que ce que nous voyons aujourd'hui", a-t-il insisté.

Le français Renault reste attentif au sort du groupe nippon : il conserve 35% du capital de Nissan, et veille à préserver la valeur de sa participation, même s'il a entrepris de détricoter celle-ci.

Les marchés surveillent aussi la situation : l'agence de notation Moody's Ratings a dégradé le mois dernier les obligations de Nissan en catégorie spéculative, pointant sa "faible rentabilité" et "le ralentissement de la demande pour sa gamme de modèles vieillissants".

Ses concurrentes S&P et Fitch lui ont emboîté le pas.

En quête de partenaire
"Ce changement de direction est une étape-clé pour répondre (...) aux problèmes urgents, notamment de difficultés financières et de relance de l'activité après l'échec de la fusion avec Honda", a commenté Tatsuo Yoshida, analyste de Bloomberg Intelligence.

"L'expertise d'Espinosa en matière de stratégie produits aidera à remédier au manque de modèles compétitifs", mais avant tout, "la sécurisation de liquidités et de la stabilité financière, essentielles, exigeront des mesures rapides de la nouvelle direction", avertit-il.

Une chose est certaine : Nissan, affaibli, reste en quête d'un allié pour atteindre la taille critique nécessaire sur un marché mondial en pleine transformation.

"En février, M. Uchida avait rappelé qu'il fallait en priorité renforcer et exécuter le plan de relance", tout en appelant à "l'ouverture de nouvelles discussions avec de potentiels partenaires, car on ne peut se passer d'un partenaire", indique à l'AFP une source proche du dossier.

"C'est d'actualité, c'est critique, ça doit être la contrepartie" du plan de transformation du groupe, insiste-t-elle.

Aux aguets, le géant taïwanais de l'assemblage électronique Foxconn (Hon Hai), fournisseur d'Apple, s'est déclaré ouvert à un rachat de la participation de Renault. Des informations de presse ont également évoqué un recours possible à l'américain Tesla, démenti par les intéressés.

Enfin, le Financial Times avait rapporté en février que Honda serait éventuellement prêt à reprendre les négociations en cas de démission de Makoto Uchida, ce que le constructeur n'avait pas confirmé.

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Réactions

Et allez dans l’étui à contrebasse Uchida

...Le déroulé du plan de "rationalisation des dépenses" est plus qu'urgent ... D'autres ont démontré qu'un retournement était possible assez vite mais ils avaient un bon plan produits en magasin ...
Or le plan produits, semble t il, "on" en parle peu chez Nissan ... Cette firme a pourtant quelques fameux best sellers à son actif dans son histoire (?).
Cette crise intervient au pire moment pour un constructeur car la transition impose de lourds investissements dans le compte d'exploitation d'où l'idée d'association ou de partenariat et les marchés sont devenus atones un peu partout pour différentes raisons....
Pour le deal avec Tesla, çà ne semble plus bien opportun, vu les " turbulences ".
Du temps de Tavares, Nissan aurait peut être eu une "chance" de rejoindre le giron de Stellantis mais ce n'est plus de saison ...et c'était plutôt, du coup, un rachat (?).
Justement, Honda était plutôt prêt la filialisation, ce serait bien étonnant que sa position est changée ; pour un mariage entre "égaux" il faut se trouver dans ce contexte et Nissan ne l'est pas ...
Reste l'intérêt de Foxconn mais c'était juste une substitution d'actionnariat et il faut plutôt un apport de cash "frais" pour sauver Nissan, si c'est possible (?).
Euh allo Toyota ?...ah bah non le cash Toyota en a bien besoin pour son maintien et développement ? .
Voyons la suite avec ce nouveau D.G. ...
;0)

Pas d'adultère cher ADRX, Toyota est déjà fiancée avec un autre japonais..
;0))

Il a la classe ce Makoto san. Trop peu de "présidents" se barrent dans des circonstances similaires.

Luc ... Un seulement (?) ... j'en vois au moins 2 ou 3 d'emblée selon que l'on est du côté des syndicats ou de la police ... C'est en cela qu'une "assoce" avec Honda représentait une sorte de contrepoids à l'intérieur du paysage industriel Japonais ...Zaibatsu, çà s'appelait ?
;0)

J’ai bien connu Uchida-san et je pense que la vieille garde de Nissan (les poulains de Saikawa-san le président à l’origine de l’éclatement de l’Alliance) ne l’a pas aidé en refusant toute solution qui ne donnerait pas la première place à Nissan.
C’est quand même un énorme gâchis de voir que Nissan n’aura mis que cinq ou six ans pour revenir dans l’état où Renault l’avait trouvé il y a vingt-cinq ans.
De plus, comme indiqué dans l’article, Nissan dans l’Alliance avait à sa disposition la solution d’hybridation de Renault que je pense être nettement meilleure que celle de Nissan et qui lui manque aujourd’hui aux USA.
Quant à la position de Honda, on peut comprendre qu’ils aient voulu un rachat pur et simple quand ils ont vu comment Nissan s’est comporté vis à vis de Renault après son sauvetage et vingt ans de partenariat entre égaux.

Oui les dissensions à relents nationalistes n'aident vraiment pas Nissan ... "Sacré" Saikawa san !
Oui également pour la techno hybride de Renault qui donne plutôt de bons résultats même si le marché US à ses spécificités... En Europe, ajoutons une eMicra (ou son équivalente) sur base de la plateforme Renault qui tarde à venir ... En Europe, le Juke avec la chaine de traction du Captur ne pourrait il pas faire mieux (?) ... Quant aux réactions prudentielles de Honda, on ne peut QUE comprendre ... Pour l'instant, gros gâchis à partir de "quelques" abus de bien sociaux , !
(..)

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