Publicité
Publicité
19/04/2024

Michelin annonce la mise en place d'un salaire "décent" pour ses salariés

Par AFP

Michelin annonce la mise en place d'un salaire "décent" pour ses salariés

Le groupe de pneumatiques Michelin a annoncé mercredi à Clermont-Ferrand la mise en place d'un salaire "décent" et d'un "socle de protection sociale universel" pour ses 132.000 salariés dans le monde.

Ce salaire décent garantit une rémunération équivalente au "living wage" tel que défini par le Pacte mondial des Nations unies, a annoncé Michelin.

Ce salaire doit permettre "à chaque salarié de subvenir aux besoins essentiels" d'une famille de quatre personnes (alimentation, transport, éducation, frais de santé) mais également de constituer une épargne de précaution et d'acquérir des biens de consommation.

"C'est un engagement logique vis-à-vis de tous les salariés du groupe (...) Vous consacrez du temps à vous développer et à développer l'entreprise et en contrepartie nous, on vous donne les moyens au minimum pour une famille de quatre individus -deux parents et deux enfants - qu'un seul salaire permette de pouvoir envisager le logement, la nourriture mais aussi le loisir, un peu d'épargne, etc.", a déclaré à l'AFP Florent Menegaux, PDG du groupe Michelin.

En France, cela représente 39.638 euros par an pour un salaire brut à Paris, 25.356 euros à Clermont-Ferrand, où se situe le siège du groupe. Le Smic s'élève à 21.203 euros bruts.

Au Brésil, le salaire "décent" de Michelin est de 37.347 réals (pour un salaire minimum à 16.944 réals) et en Chine 69.312 yuans (salaire minimum à 29.040 yuans).

"En moyenne, le salaire décent représente entre 1,5 fois à 3 fois le salaire minimum", a précisé Florianne Viala, directrice de la rémunération du groupe.

D'ici fin 2024, les 132.000 salariés de Michelin bénéficieront par ailleurs d'un "socle de protection sociale universel" qui consiste en un congé maternité de 14 semaines minimum et un congé paternité de quatre semaines rémunérées à 100%.

En France, quelques entreprises, dont le groupe pharmaceutique Sanofi ou Abeille Assurances, offrent des congés paternité plus long, de dix à quatorze semaines.

Ce socle vise également à "protéger la famille d'un salarié décédé" avec le versement d'un capital décès d'au moins un an et d'une rente d'éducation pour les enfants, quelle que soit l'ancienneté du salarié. Une couverture santé est également proposée aux salariés et leur famille.

"La France est extrêmement protégée mais on oublie qu'il y a tout un tas de pays dans le monde où cela n'existe pas", a souligné M. Menegaux. "Ce qu'on veut, c'est que les personnes soient pleinement engagées dans ce qu'elles font", a-t-il ajouté.

Publicité

Réactions

Quelle boîte!comment appelle t’on cela?

... Sous réserve d'avoir plus de détails, une approche assez "révolutionnaire" dans le monde de l'entreprise, particulièrement en Gaulle, que cette notion de "salaire décent".
Que cela se passe chez Michelin, une société largement impactée par les valeurs chrétiennes sinon catholiques ne semble guère surprenant (me semble-t-il).
Avant de s'emballer, attendons la suite pour apprécier ce qui pourrait être une "disruption" dans le "monde du travail"...
Un élément, il est de taille fait défaut dans l'article, c'est ce que représente l'impact d'une telle "politique" sur les coûts RH de la firme au bibendum ... A ce stade, cette approche est aux antipodes de ce qui se passe chez Stellantis (voir l'excellente analyse de Bertrand Rakoto ce jour sur le groupe étoilé).
;0)

Peugeot boîte Protestante et Bib la Romaine?

... Oui Alain, pour ce rappel "sociologique",
Est ce pour autant aussi simple, je ne saurais le dire (?).
Par exemple, il me semble que chez Michelin y règne une rigueur assez "protestante " mais je peux me tromper bien sûr ...
;0)

Quelle classe ce Florent Menegaux !
Carlos Tavares devrait l'appeler pour déjeuner avec lui.

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Marchés

Repositionnement de la gamme Ford : moins de volumes, plus de rentabilité

La décision de Ford de cesser la production de ses deux modèles emblématiques en Europe, les Fiesta et Focus, avait créé le trouble lors de son annonce et déstabilisé son réseau. Au moment où cette stratégie se met en place, la marque attire de nouveaux investisseurs séduits par cette montée en gamme dont le prochain lancement, l’Explorer, sera le témoin. La marque aura aussi un record de lancement cette année. Les explications de Louis-Carl Vignon, PDG de Ford France.

Analyse

Stellantis, la rentabilité a un prix

Carlos Tavares a su faire de Stellantis un constructeur hyper rentable. Les résultats financiers dépassent les projections des analystes financiers. Sur les plans commerciaux et industriels les marques sont rentables et les projets suffisamment nombreux pour assurer la relève. Mais les résultats financiers cachent des difficultés qui s’entassent et soulèvent des doutes sur la durabilité de la situation actuelle.