31/01/2022
Métallurgie: la convention collective unique sur de bons rails
Par AFP
(AFP) - Trois des principaux syndicats de la métallurgie ont obtenu l'accord de leurs instances pour entériner la mise en place d'une convention collective nationale unique au lieu des dizaines existantes aujourd'hui, une évolution historique pour les droits des salariés du secteur.
"Le vote de nos instances fédérales, c'est à 97% un vote de confiance pour la signature", a déclaré à l'AFP Frédéric Homez, secrétaire général de la fédération FO de la métallurgie, réunie vendredi, après les fédérations CFDT et CFE-CGC du secteur, qui ont également indiqué avoir reçu mandat de leurs instances dans la semaine.
A eux trois, ces syndicats sont représentatifs à hauteur de plus de 70%, soit largement au-dessus du seuil de 30% requis.
La CGT, deuxième syndicat du secteur, doit consulter ses instances lors d'un congrès qui se tiendra du 31 janvier au 4 février, à Montpellier.
Actuellement, la branche métallurgie compte 78 conventions collectives, dont 76 conventions territoriales, une convention nationale pour les cadres et une convention nationale pour la seule sidérurgie. Les organisations syndicales négocient un texte unique national depuis 2016 avec l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), l'organisation patronale de la branche.
La future convention collective nationale comprendra différents thèmes: les rémunérations, le temps de travail, la formation ou encore la protection sociale.
Cet immense chantier de simplification comprend notamment une grille de classification unique pour définir les salaires au niveau national.
Les syndicats et l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) doivent se retrouver le 7 février pour signer cette convention, qui doit entrer en vigueur en janvier 2024.
"C'est sur de bons rails, mais c'est sous réserve de ce qui se passera dans les territoires et au niveau de la sidérurgie", a indiqué M. Homez, rappelant que les avantages qui étaient dans les 76 conventions territoriales et qui n'avaient pas été négociés au niveau national, devaient "faire l'objet d'accords autonomes dans les territoires".
Une négociation qui vaut également "pour le champ de l'application de la sidérurgie", qui fait également l'objet d'un accord spécifique, a rappelé M. Homez.
Au cas où ces dernières négociations se dérouleraient mal, les syndicats signataires pourraient, grâce à un avenant, dénoncer leur signature.
La mise en place de cette convention, d'ores et déjà qualifiée de "rendez-vous social historique" par l'UIMM, concerne 1,5 million de salariés, soit la moitié des effectifs de l'industrie française.