Publicité
Publicité
08/03/2022

Les Etats-Unis prêts à interdire seuls l'importation de pétrole russe

Par Reuters

Les Etats-Unis prêts à interdire seuls l'importation de pétrole russe

(Reuters) - L'administration Biden est prête à décider unilatéralement, donc sans la participation de leurs alliés européens, une interdiction des importations de pétrole russe aux Etats-Unis après l'invasion de l'Ukraine, a-t-on appris de deux sources proches du dossier.

Le président Joe Biden devait s'entretenir lundi en visioconférence avec son homologue français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, ainsi que le Premier ministre britannique, Boris Johnson, et son administration tente d'obtenir leur soutien à une telle interdiction.

La Maison blanche discute aussi avec les chefs de file du Congrès, où un projet de loi interdisant les importations de pétrole russe susceptible d'être adopté rapidement, ce qui oblige l'administration à avancer aussi vite que possible, a dit une source à Reuters.

Un haut responsable américain a déclaré de son côté qu'aucune décision n'avait pour l'instant été adoptée mais a ajouté qu'il était "probable que les Etats-Unis y aillent seuls si cela se fait".

Les cours du pétrole ont atteint lundi leur plus haut niveau depuis 2008, la perspective d'un report du retour de l'Iran sur le marché mondial venant s'ajouter aux tensions liées à la guerre en Ukraine et aux sanctions visant Moscou.

Même si les achats de pétrole russe par les Etats-Unis sont moins importants que ceux de l'Europe, une interdiction unilatérale ne manquerait pas d'alimenter la hausse du prix du baril, et donc celle du gallon d'essence à la pompe sur le marché américain, déjà à des plus hauts historiques.

La présidente (speaker) de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a déclaré dimanche que des discussions étaient en cours sur une possible interdiction d'importation du pétrole russe par la Chambre.

De son côté, un groupe de sénateurs rassemblant républicains et démocrates a présenté jeudi un projet de loi sur une interdiction, un texte qui bénéficie du "fast track", la procédure d'examen accélérée.

Les sanctions décidées par la Maison blanche dans les jours qui ont suivi l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe visent entre autres les exportations de technologies au profit des raffineries russes et le gazoduc Nord Stream 2, qui n'est de toute façon pas encore en service. Mais l'administration Joe Biden n'est pas encore allée jusqu'à cibler directement le pétrole et le gaz russes, en raison des implications pour les cours mondiaux et les prix payés par les consommateurs américains.

Interrogé sur le sujet dimanche, le secrétaire d'Etat Antony Blinken n'a pas exclu une mesure unilatérale tout en précisant qu'elle ne serait pas adoptée sans une coordination avec les "alliés et partenaires" de Washington.

Par ailleurs, la Maison blanche n'a pas démenti la possibilité que Joe Biden se rende en Arabie saoudite dans le but, entre autres, d'obtenir de celle-ci qu'elle augmente sa production pétrolière. Le site d'information Axios a rapporté qu'une telle visite était possible.

"Il s'agit d'une spéculation prématurée et aucun voyage n'est prévu", a déclaré un responsable de la Maison blanche.

Publicité

Réactions

J'ai l'impression que tout ça va bien nous aider à passer au VE et en premier en usage local. Finalement le pompe à la maison et même petite, avec du carburant local c'est hyper bien !
;0)

... C'est vrai que le régime des "sanctions économiques, çà a "vachement" fait plier le régime iranien et ses "lessiveuses"...
Çà a surtout aidé nos "alliés" d'outre Atlantique côté "bizness" ...
Demandez à exPSA ou à Total ...

Tous ces apprentis sorciers du monde occidental "qu'on a" me foutent encore plus les jetons que "M'sieur Poutine" ...
"Il est plus facile de faire la guerre que de faire la paix" disait un autre poète...
Souhaitons qu'il se trompe
...

Ca aurait quand même plus d'impact si les Européens accompagnaient cette mesure.

...Probablement mais les américains sont un peu moins dépendants des hydrocarbures russes m'a-t-on dit ...(?)
Même circonscrit à l'Ukraine, un beau bazar (désastre ?) économique se profile en Europe , particulièrement ..."Gloire" au pays du déficit à "2600 milliards le bout" quand les taux d'intérêt ne vont pas manquer de se relever ... il sera où le va-t-en guerre de Bercy, à ce moment là...?
Pas grave ..."c'est nous qu'on paye"...
;0)

A propos de pétrole russe … Le bioéthanol en Russie … ?
C'est un peu de vodka dans le réservoir de la Lada… Un "peu" dans le gosier de l'automobiliste ?
Oui je sais, çà fait cliché mais tant pis … Se dépêcher d'en rire avant d'avoir à en ….
;0)

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Réseaux

Christophe Michaëli, BNP Paribas PF : "Les relations les plus fortes sont celles qui sont équilibrées"

Dans le cadre de la redéfinition en cours du business model de la distribution automobile, Christophe Michaëli, directeur marché automobile France de BNP Paribas Personal Finance estime que les réseaux peuvent capitaliser sur leur relation avec le client final. S'il n'y a pas de réponse type pour les concessionnaires, il y a cependant un nécessité de s'interroger sur le futur.

Services

Le loueur Arval a augmenté ses bénéfices en 2021

(AFP) - Le loueur Arval a annoncé lundi avoir enregistré en 2021 près de 700 millions d'euros de bénéfice net (+52% sur un an), porté par une hausse de l'activité et par le niveau exceptionnel des ventes de voitures d'occasion.

Constructeurs

Renault révèle l’Austral, le successeur du Kadjar

(Article non consultable avant la présentation officielle par Renault à 9h30) Renault veut reconquérir le segment C et, dans ce cadre, poursuit le renouvellement de sa gamme. Après Mégane et Arkana, le constructeur s’apprête à commercialiser l’Austral, le successeur du Kadjar, qui ne sera disponible qu’en mild hybride (12v et 48 v) ou en hybride.