24/06/2021 - #Volkswagen Vp , #Iveco , #Fiat , #Isuzu , #Seat
Le gaz naturel progresse sur le marché des poids lourds, des bus et des utilitaires
Par Xavier Champagne
Chef de rubrique
Le gaz naturel pour véhicule (GNV) a progressé en 2020 dans les transports en tant qu'alternative au gazole, a indiqué mercredi l'Association française du gaz naturel véhicule (AFGNV).
4.513 nouveaux véhicules roulant au GNV ont été immatriculés en France en 2020, contre 3.668 en 2019, soit une hausse de 23%, selon un baromètre publié par l'AFGNV, qui rassemble les fournisseurs de gaz, les constructeurs de véhicules et les opérateurs de transport.
L’offre de véhicules particuliers restent très faibles, uniquement proposée chez Seat (301 immatriculations VP en 2020), Fiat (54 immats) et Volkswagen (19 immats), selon les données Autoways. En revanche, l’offre sur les utilitaires légers est plus riche, notamment chez Fiat et Iveco qui réalisent à eux deux 87% des 1.173 immatriculations de VUL au GNV en 2020.
Les poids lourds au GNV ont vu leurs ventes progresser de 24% pour représenter 35% des volumes totaux. Même si tous les constructeurs ne le proposent pas dans leur catalogue, le GNV a pesé 4,2% du mix des motorisations des poids lourds vendus en 2020 (soit le double de 2019).
Jacky Perrenot, premier transporteur de la grande distribution en France, a progressivement fait passer au gaz 10% des 5.000 camions de sa flotte.
Les bus et cars au GNV réalisent la plus forte progression (+75%), grâce à l’arrivée de deux nouveaux constructeurs (Isuzu et Irizar). Des villes comme Toulon (Var), Dax (Landes) ou Saumur (Maine-et-Loire) se sont équipées de bus au gaz en 2020. En région parisienne, la RATP prévoit de disposer en 2025 de 2.200 bus biogaz et 1.500 électriques, en plus de ses 1.000 hybrides.
136 stations fin 2020, une centaine de plus en 2021
44 nouvelles stations ont commencé à distribuer du gaz, portant le réseau à 136 stations fin 2020. Une centaine de nouvelles stations devraient ouvrir en 2021.
Le GNV, du méthane extrait par forage, permet de réduire légèrement les émissions de CO2 par rapport au gazole, mais fortement les émissions de NOx, selon l'Ademe (Agence de la transition écologique).
Bénéficiant de la vignette Crit'Air 1, plus silencieux qu'un moteur classique, il permet d'accéder aux centres-villes. Mais ses tarifs peuvent se révéler plus élevés et plus variables que ceux du gazole, même s'il est moins taxé.
Pour réduire fortement ses émissions, la filière met en avant le développement du BioGNV, produit localement à partir de déchets (agricoles, industriels ou ménagers). Il ne représentait cependant que 17,5% de la consommation française en 2020.
"Le GNV est une énergie de transition vers le BioGNV", a souligné Caroline Maleplate, déléguée mobilité gaz chez GRDF, lors d'une conférence de presse.
"Il y a beaucoup de nouveaux investissements dans le BioGNV, notamment dans des unités de production de méthanisation", a souligné Guillaume Larroque, nouveau président de l'AFGNV et président de Total Marketing France.
(avec AFP)