05/10/2020
La décision de reprise de l'équipementier Inteva Products reportée au 9 octobre
Par AFP
Le tribunal de commerce d'Orléans a reporté au 9 octobre sa décision concernant le choix du repreneur de l'équipementier automobile Inteva Products, en redressement judiciaire depuis juin, a-t-on appris vendredi auprès de l'instance.
Le tribunal de commerce n'a pas justifié ce report au 9 octobre.
La filiale française du groupe américain, spécialisée dans la fabrication de moteurs de lève-vitres et de serrures de véhicules, emploie 656 salariés, répartis sur trois sites, à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges), Esson (Calvados), et Sully-sur-Loire (Loiret), son siège social.
Le groupe s'est déclaré candidat à sa propre reprise, une procédure facilitée par une ordonnance de mai 2020 qui permet au passage un apurement du passif. Son offre prévoit la fermeture du site de Saint-Dié (222 salariés), la poursuite de l'activité à Esson (238 salariés) et 42 licenciements sur 160 postes à Sully-sur-Loire.
L'autre offre émane d'un duo d'entrepreneurs, Emmanuelle Gautier et François Huon. Elle prévoit de conserver le site d'Esson ainsi que 35 postes dans le Loiret.
Toutefois les garanties financières nécessaires au rachat, d'un montant d'un million d'euros, ne sont pas encore réunies. Les porteurs du projet en attribuent la faute à la direction d'Inteva Products, qui, selon eux, n'avait toujours pas procédé vendredi à la communication de documents demandés par les candidats repreneurs.
"Le tribunal nous a demandé une liste des documents dont on avait besoin. Il y a en onze, comme des documents sur l'évaluation des stocks, l'évolution des commandes... Que des documents nécessaires, existants et à jour. Sans ses éléments, on n'a pas de finalisation de financement", avait expliqué M. Huon en début de semaine.
Dans un communiqué prenant acte de la décision du tribunal de commerce, Inteva Products a rappelé que le financement de son projet "est complètement acquis". "Ce financement de près de 35 millions d'euros permet le rachat des actifs et la constitution du fonds de roulement nécessaire à l'exploitation de la nouvelle société", précise le texte.