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19/11/2021 - #Renault

L'ancien patron de SAM envisage la reprise de la fonderie aveyronnaise

Par AFP

(AFP) - Un ancien patron de l'usine SAM, qui fabrique des pièces pour Renault, a adressé jeudi une lettre d'intention en vue de la reprise de l'usine basée dans l'Aveyron, placée en liquidation judiciaire avec prolongation d'activité jusqu'au 10 décembre, a-t-il dit à l'AFP.

"Fort du soutien de la région et de l'Etat, j'ai envoyé un courrier circonstancié et détaillé sur nos intentions, qui donnera j'espère le sursis nécessaire, afin de formuler une offre ferme et définitive dans les prochains jours", a déclaré à l'AFP Patrick Bellity, ancien patron de la fonderie SAM. 

Le tribunal de commerce de Toulouse devait examiner vendredi matin à huis clos les offres de reprise de l'entreprise qui emploie 350 salariés à Viviez, sur les hauteurs de Decazeville.

"Ce n'est pas demain que le tribunal de commerce décidera si l'offre est acceptée, assure Patrick Bellity. J'espère que demain on obtiendra un délai".

Il refuse de s'exprimer sur le nombre de licenciements que contiendra son offre. "Le nombre d'emplois conservés sera proportionnel aux engagements de Renault", le principal client de SAM, lance-t-il.

"Il faut absolument garder de l'industrie dans les territoires, comme en Allemagne", dit le candidat à la reprise de SAM, aujourd'hui à la tête de la fonderie SIFA (100 salariés), à Orléans, fabriquant de pièces auto en aluminium (culasses, carters, répartiteurs, pompes à huile) pour moteur thermique ou électrique. Une société qu'il a reprise voici cinq ans.

"C'est emblématique de ce qui se passe dans le pays, note-t-il. On entend un discours en faveur de l'industrie porté par le gouvernement, on n'a jamais autant parlé de relocalisation. Si la SAM disparaît, on va à l'encontre de ce discours. Il faut que la SAM vive".

La fonderie a été placée mi-septembre en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Toulouse, avec poursuite de l'activité. L'entreprise est aujourd'hui dirigée par des administrateurs judiciaires.

Vendredi à Toulouse, les salariés de SAM, inquiets pour leur sort, devaient manifester devant le tribunal de commerce. "Il ne s'agit pas seulement de l'avenir des salariés de la SAM, mais c'est celui de tout le bassin (de Decazeville) qui est en jeu", souligne David Gistau, élu CGT de SAM.

Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM) avait été placée en redressement judiciaire le 10 décembre 2019.

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"Si la SAM disparaît, on va à l'encontre de ce discours"
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