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08/07/2022

Italie : ouverture du procès de l'effondrement du pont Morandi à Gênes

Par Reuters

Italie : ouverture du procès de l'effondrement du pont Morandi à Gênes
Le procès de 59 personnes, dont l'ancien administrateur délégué d'Atlantia Giovanni Castellucci, pour l'effondrement meurtrier du pont Morandi (en photo) à Gênes en 2018 s'est ouvert jeudi dans la ville italienne. /Photo d'archives/REUTERS/Stefano Rellandini

(Reuters) - Le procès de 59 personnes, dont l'ancien administrateur délégué d'Atlantia Giovanni Castellucci, pour l'effondrement meurtrier du pont Morandi à Gênes en 2018 s'est ouvert jeudi dans la ville italienne.

Le pont Morandi, exploité par la filiale autoroutière Autostrade per l'Italia (Aspi) d'Atlantia, s'est effondré le 14 août 2018, provoquant la mort de 43 personnes. Cette catastrophe a mis en lumière l'état de délabrement de certaines infrastructures en Italie.

Ce procès, qui devrait durer plus d'un an, se déroule dans la plus grande salle du tribunal de Gênes, en présence des proches des victimes, tandis qu'un chapiteau avec des écrans vidéo a été installé à l'extérieur pour accueillir le public et les journalistes qui souhaitent y assister.

Les procureurs souhaitent appeler 178 témoins devant le tribunal, dont l'actuel administrateur délégué d'Aspi, Roberto Tomasi, et deux anciens ministres chargés des infrastructures.

Des sources judiciaires ont déclaré que plusieurs avocats de la défense réfutaient les conclusions d'un rapport d'expertise - dont l'élaboration a pris un an - et pourraient demander son annulation et en réclamer un nouveau.

"Le procès devrait être long et complexe", a déclaré Egle Possetti, porte-parole du comité des familles des victimes, qui a perdu sa soeur, son beau-frère et deux neveux dans l'effondrement du pont.

"Nous espérons qu'aucune faille ne viendra interrompre le cours de la vérité et de la justice qui s'est déjà dégagé de l'enquête", a-t-elle ajouté.

La juge Paola Faggioni, qui avait ordonné en avril dernier la tenue du procès, a aussi accepté l'accord financier proposé par Autostrade et sa société soeur SPEA.

Les charges retenues contre l'ancien patron d'Atlantia, qui risque une peine maximale de 15 ans de prison en cas de condamnation, comprennent le fait de compromettre la sécurité sur les routes et l'omission volontaire de mesures de prévention des catastrophes.

L'effondrement du pont Morandi a suscité l'indignation en Italie et a déclenché un conflit entre Atlantia, contrôlée par la famille Benetton, et le gouvernement. Ce litige s'est clos en juin dernier par la vente de la participation majoritaire d'Atlantia dans Autostrade à l'organisme public Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et à des investisseurs associés.

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Réactions

Que la justice passe mais pas que pour les Lampistes!

Quelle tragédie !
... Des non lampistes, çà fait déjà du monde dans cette affaire ... Les pouvoirs publics y ont leur part ...
;0)

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