24/05/2024
G7 : Yellen plaide pour un "front uni" face à la surproduction chinoise
Par AFP
(AFP) - La secrétaire américaine au Trésor a plaidé jeudi au G7 Finances pour "un front clair et uni" face aux "surcapacités industrielles" de la Chine, qui génèrent des "déséquilibres macroéconomiques", appelant des "réponses" des pays affectés.
"Il est essentiel que nous (pays du G7) et les pays, de plus en plus nombreux, qui ont identifié cette question comme une préoccupation, présentions un front clair et uni", a déclaré Janet Yellen à la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux des sept pays les plus riches du monde à Stresa, dans le nord de l'Italie.
"Ce n'est pas une question bilatérale entre les Etats-Unis et la Chine. Le chancelier allemand Scholz a soulevé le problème lors de son voyage en Chine en avril, et le président Macron et la présidente von der Leyen ont souligné le besoin de relations commerciales équilibrées avec la Chine ce mois-ci", a rappelé Mme Yellen.
Le G7, a-t-elle ajouté, "a collectivement reconnu le besoin de protéger nos travailleurs et nos entreprises contre des pratiques déloyales. Et cette surcapacité menace la viabilité d'entreprises dans le monde entier, y compris dans les marchés émergents", évoquant notamment le Mexique et l'Afrique du Sud.
Les pays occidentaux s'inquiètent du risque que les subventions massives injectées par le gouvernement chinois dans les technologies, énergies vertes, véhicules électriques ou encore batteries, n'entraînent dans le monde un raz-de-marée de produits à bas coûts qui mettraient en péril les concurrents étrangers dans ces secteurs.
Mais Washington semble à ce stade agir en cavalier seul, à l'instar de la décision annoncée la semaine dernière d'imposer de nouveaux droits de douane sur des produits chinois de haute technologie, notamment les véhicules électriques et batteries pour ces véhicules, comme sur les métaux critiques, dont la Chine abreuve la Planète.
Pour le moment, la Commission européenne, qui participe aux sommets du G7 aux côtés notamment de la France, de l'Allemagne et de l'Italie, s'est contentée d'ouvrir une série d'enquêtes sur les subventions chinoises aux technologies vertes.