05/04/2024
Engin logistique : Gaussin en procédure de sauvegarde
Par AFP
Le constructeur de véhicules pour la logistique, Gaussin s'est placé en procédure de sauvegarde afin de "garantir sa pérennité" et "maintenir l'emploi" de ses 400 salariés, a-t-on appris jeudi auprès de la direction.
La procédure de sauvegarde a été ouverte mercredi, pour une période de six mois, par le tribunal de commerce de Vesoul, a annoncé dans un communiqué l'entreprise dont le siège se trouve à Héricourt (Haute-Saône).
"Le maintien de l'emploi et des compétences reste la priorité absolue du groupe", a-t-elle précisé.
Ce placement est la conséquence des "difficultés opérationnelles et de gouvernance" auquel le groupe familial fait face depuis plusieurs mois et qui ont entraîné une baisse du chiffre d'affaires, a-t-elle exposé.
Gaussin avait annoncé, en février, un chiffre d'affaires 2023 de 35,7 millions d'euros, en chute de 37,5% sur un an, un montant en outre inférieur des deux tiers à sa prévision initiale d'environ 100 millions d'euros pour l'exercice.
Le principal facteur était l'important retard de livraison de son gros contrat de véhicules logistiques électriques pour l'Amérique du Nord, en grande majorité pour Amazon, avec seulement 14 modèles réceptionnés à fin 2023 sur les 355 prévus.
"Il n'y a pas de situation de cessation des paiements et la continuité d'exploitation sur les six prochains mois est assurée par une trésorerie positive en date du 21 mars", selon communiqué.
D'après la direction du groupe, les "difficultés" sont accentuées par le placement préalable en sauvegarde, fin janvier, de sa filiale Metalliance, spécialisée dans le matériel pour les travaux souterrains à Saint-Vallier (Saône-et-Loire).
Résultant d'une décision "unilatérale litigieuse et sans concertation du directeur général" de Metalliance, l'ouverture de cette procédure perturbe l'activité de la filiale et a provoqué une créance de la part de Metalliance de 16 millions d'euros à l'égard du groupe.
Gaussin avait décidé une première restructuration en février, par sa sortie du capital du fabricant de véhicules autonomes Navya à Villeurbanne (Rhône) qu'il avait repris en 2023 avec le japonais Macnica. Il prévoit de céder à ce partenaire, entre fin avril et début mai, sa participation de 51% dans la société, rebaptisée Gama.