BMW : les ventes portées par la Chine et l'électrique au deuxième trimestre

Son chiffre d'affaires a grimpé de 7,0% sur un an, grâce à une hausse des ventes de 11,3% de son segment automobile, après une année 2022 marquée par une forte de baisse des livraisons, selon un communiqué publié jeudi.

Le groupe a toutefois affiché un bénéfice net en baisse de 2,9% à 2,9 milliards d'euros, liée à une "taxation plus forte" cette année en raison de l'intégration de sa coentreprise chinoise BMW Brilliance.

"Notre forte croissance vient de l'augmentation significative de nos ventes de véhicules totalement électriques", s'est félicité Oliver Zipse, PDG du groupe, lors d'une conférence de presse.

Le nombre de véhicules électriques vendus par le groupe a plus que doublé sur les six premiers mois de l'année (+133,1%), et représente désormais 12,5% des livraisons, selon les chiffres publiés jeudi par BMW.

"Nous investissons davantage que prévu dans la e-mobilité", s'est félicité Walter Mertl, le directeur financier du groupe, dans une conférence de presse jeudi.

Le groupe est lancé dans une transition électrique à marche forcé, à coup de milliards d'investissement dans la transformation de ses usines et sites de production.

D'ici 2024, au moins une nouvelle voiture sur cinq produite par BMW aura une propulsion entièrement électrique, puis une sur quatre d'ici 2025 et une sur trois en 2026, selon des objectifs dévoilés en mars.

Toutefois, BMW ne voit pas de fin total du moteur à combustion à l'horizon.

"Il n'y a aucun indice que le monde va abandonner le moteur à combustion, il suffit de voir les Etats-Unis, ou la Chine. L'Europe est la seule région qui a décidé d'une sortie. Or, nous sommes des producteurs mondiaux", a observé M. Zipse.

Succès en Chine
Le groupe allemand réalise une bonne performance surprise en Chine, un marché où elle fait un tiers de son chiffre d'affaires, avec une hausse de 16,2% des livraisons au deuxième trimestre.

Les constructeurs allemands font pourtant face à de forts vents contraires dans ce pays essentiel pour l'industrie automobile, en raison de la concurrence féroce d'acteurs locaux spécialisée dans l'électrique.

Volkswagen a connu une chute de 1,2% de ses livraisons dans le pays au premier semestre, quand Mercedes a vu ses revenus plonger de 9% au deuxième trimestre dans le pays.

BMW profite enfin, comme les autres constructeurs, d'une forte hausse des prix de vente et d'une préférence des clients pour les modèles plus chers ou mieux équipés, dont la demande reste "solide".

Ces bons résultats ont permis au groupe de relever ses prévisions annuelles, selon un communiqué préliminaire publié en début de semaine.

BMW prévoit désormais une "solide croissance" de ses livraisons, contre une "faible croissance" attendue précédemment, et une marge d'exploitation entre "9% et 10,5%", plutôt que "8% et 10%" prévue auparavant pour son segment automobile.

Toutefois, le constructeur de Munich est moins optimiste sur son flux de trésorerie, attendu à "au moins 6 milliards d'euros", contre 7 milliards précédemment, en raison notamment d'une "hausse des coûts des matières premières".

Dans la foulée de ces résultats, le titre BMW perdait 2,71% à 09h02 GMT, sur l'indice Dax de la Bourse de Francfort, lui-même en baisse de 0,96%.