BMW appelle l'Europe à réduire les taxes sur les importations de voitures des Etats-Unis

"Créons des conditions uniformes", entre les États-Unis et l'Union européenne (UE), a déclaré Oliver Zipse, le patron de BMW, mardi lors d'un sommet organisé à Berlin par le quotidien allemand Die Welt, annonçant qu'il présenterait cette proposition jeudi à Bruxelles, lors d'une réunion des constructeurs automobiles européens avec la Commission européenne.

Celle ci doit ouvrir un dialogue de plusieurs mois pour tenter de résoudre les problèmes de cette industrie en crise.

"Nous devrions discuter de la réduction des barrières commerciales plutôt que de leur augmentation", a-t-il argué, appelant l'UE à "faire un grand pas" en abaissant ses droits de douane à 2,5%, comme aux États-Unis, contre 10% actuellement.

L'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis laisse craindre une explosion des droits de douane sur les voitures européennes.

Une telle mesure porterait un coup aux géants allemands de l'automobile déjà affaiblis, comme Volkswagen, qui a récemment annoncé la suppression de 35.000 emplois en Allemagne.

L'automobile européenne est déjà en difficulté en raison de la baisse de la demande mondiale, la hausse des prix de l'énergie et de la concurrence chinoise.

Face à la crise, la Commission promet d'accompagner le secteur automobile qui emploie 13 millions de personnes au sein de l'UE et représente environ 7% de son PIB.

Les constructeurs, eux, demandent de la "flexibilité" sur les règles environnementales européennes.

Ils se plaignent du fait que les nouveaux objectifs de l'UE en matière d'émissions de CO2 s'avèrent plus difficiles à atteindre que prévu en raison de la faible demande de véhicules électriques.

L'ACEA, le lobby européen, est montée au créneau pour s'opposer aux amendes auxquelles ils s'exposent.