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27/09/2023 - #General Motors , #Ford , #Stellantis

Biden et Trump en visites rivales au chevet des grévistes de l'automobile

Par AFP

Joe Biden effectue mardi une visite historique auprès d'ouvriers grévistes de l'automobile, un électorat auquel Donald Trump prévoit de s'adresser le lendemain en se déplaçant lui aussi dans la région berceau de cette industrie.

Le démocrate en campagne va devenir le premier président américain en exercice à se rendre à un piquet de grève, dans le Michigan, Etat du nord épicentre d'un mouvement de grève sans précédent qui touche trois géants du secteur : General Motors, Ford et Stellantis.

Et il est fermement attendu devant l'une des usines Ford de la région, dans le comté de Wayne, où une dizaine de grévistes font le piquet, entre panneaux demandant de "sauver le rêve américain" et un feu de camp près d'une tente.

"C'est énorme, c'est un soutien important car il croit à ce pour quoi nous nous battons, cela me rend très fier", a déclaré à l'AFP l'un des grévistes, Patrick Smaller.

Pour lui, pas de doute, le syndicat des ouvriers de l'automobile (UAW) doit apporter son soutien au président sortant.

En se rendant dès mardi sur place, Joe Biden grille la vedette à son rival républicain qui a prévu d'aller mercredi dans le même Etat courtiser les cols bleus, sur lesquels il compte notamment fonder sa reconquête de la Maison Blanche.

De quoi faire de cette grève déjà historique un sujet de bataille politique.

Donald Trump, qui avait annoncé son déplacement avant celui de Joe Biden, a d'ailleurs accusé le président démocrate de le copier. Et son porte-parole Jason Miller a qualifié la visite de Joe Biden de "rien de plus qu'une pauvre séance photo".

Mais selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, le déplacement du président américain n'est "absolument pas" influencé par celui du républicain.

Pro-syndicat
Pour Joe Biden, l'enjeu est de prouver que c'est lui au contraire le président des classes laborieuses, défenseur des syndicats et artisan du renouveau industriel des Etats-Unis.

"Son déplacement va être historique. Il soulignera à quel point le président est le plus pro-syndicat de l'histoire" des Etats-Unis, a déclaré Karine Jean-Pierre lundi.

Mais l'octogénaire, à la peine dans les sondages et désormais jaugé à chaque déplacement sur son état physique, marche sur des œufs : le conflit social en cours pourrait se révéler très dommageable pour l'économie américaine.

Et la grève s'est étendue chez les constructeurs automobiles General Motors et Stellantis, faute d'avancées dans les négociations syndicales, contrairement à Ford où de "réels progrès" ont été effectués.

Joe Biden a plusieurs fois estimé publiquement que les constructeurs devaient faire profiter les salariés de leurs "bénéfices record".

Interrogée pour savoir si le président prenait parti dans le conflit social, la porte-parole de la Maison Blanche a préféré contourner les questions, insistant que Joe Biden voulait avant tout un accord "gagnant-gagnant".

"Nous ne nous impliquons pas dans les négociations", a-t-elle ajouté.

Prendre vos emplois
Joe Biden a fait de son soutien aux syndicats une marque de fabrique de son mandat, et l'appui apporté par l'UAW à sa candidature en 2020 l'a aidé à faire basculer le Michigan en sa faveur, alors que l'Etat avait voté pour Donald Trump en 2016.

Cependant, le gouvernement du démocrate est l'un des moteurs du bouleversement historique que vit l'industrie automobile, vers davantage de véhicules plus écologiques.

"Quand il marchera lentement pour prétendre être sur un +piquet+, souvenez-vous qu'il veut vous prendre vos emplois et les envoyer en Chine", a ainsi accusé Donald Trump sur Truth Social, en ne lésinant pas sur les lettres majuscules dont il aime faire usage.

Les espoirs d'un retour à la Maison Blanche pour le républicain reposent largement sur les mêmes votes des cols bleus qu'il avait remportés en 2016 dans des Etats clés comme le Michigan, la Pennsylvanie, et le Wisconsin.

Côté démocrate, on remet cependant en question l'engagement pro-syndicat du milliardaire magnat de l'immobilier.

Mercredi, Donald Trump s'exprimera devant une usine qui fabrique des pièces détachées à Clinton Township dans le Michigan, selon son équipe de campagne, à un peu plus de 60 km de l'endroit où Joe Biden se sera rendu la veille.

Pour Tiara Conner, 30 ans, également gréviste dans le comté de Wayne, la venue de M. Trump n'est "pas une surprise, c'est un bon moyen pour renforcer une tendance. J'espère simplement qu'il vient aussi pour de bonnes raisons et pour nous montrer sa solidarité".

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Réactions

Trump solidaire des grévistes ?

Alain, ni Trump ni Biden ne sont solidaires des grévistes dont ils se foutent comme de leur première chemise.
Ce qu'ils font a un nom (ou deux) : démagogie et clientélisme.
Il paraît que ça fonctionne encore.

Pour faire un chouïa de politique américaine -Bertrand nous éclairera sans doute vendredi- je ne comprends absolument pas comment les Américains, si pragmatiques, peuvent choisir deux cacochymes momifiés comme candidats à la présidence. Grand mystère.

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