17/10/2023 - #Tesla , #Honda , #General Motors , #Ford , #Stellantis , #Toyota
Appel du président et héritier de Ford pour cesser une grève "dévastatrice"
Par AFP
Bill Ford, arrière-petit-fils du fondateur du constructeur automobile éponyme et actuel président de son conseil d'administration, a lancé un appel lundi à ses "collègues" du syndicat UAW pour mettre un terme au "cycle de négociations acrimonieuses" et à la grève "dévastatrice".
"J'en appelle à mes fantastiques collègues de l'UAW (...). Nous devons nous réunir pour mettre fin à ce cycle de négociations acrimonieuses", a déclaré Bill Ford, depuis l'usine Ford Rouge à Dearborn (Michigan).
Ford, comme ses deux grands concurrents américains General Motors et Stellantis, est touché depuis mi-septembre par une grève liée à l'élaboration des prochaines conventions collectives.
La liste des sites mobilisés s'est allongée ou non au gré de l'avancée des discussions, affectant des usines secondaires, mais le syndicat United Auto Workers a frappé un grand coup la semaine dernière en mettant à l'arrêt la Kentucky Truck Plant (KTP), plus grande usine de Ford, qui génère 25 milliards de dollars de chiffre d'affaires par an.
"Nous sommes à un carrefour. (...) Ce ne devrait pas être Ford contre l'UAW, ce devrait être Ford et l'UAW contre Toyota, Honda, Tesla et tous les groupes chinois qui veulent pénétrer sur notre marché", a lancé M. Ford.
"Nous sommes d'accord sur le fait que nos collègues de l'UAW méritent davantage. C'est la raison pour laquelle nous avons proposé un contrat record, qui les placerait parmi les employés industriels les mieux payés au monde", a-t-il relevé. "Malgré cela, l'UAW a opté pour l'escalade".
Si la grève continue, "cela aura un impact majeur sur l'économie américaine et dévastera des communautés locales", a-t-il affirmé, estimant que "le réseau d'approvisionnement est très fragile et commencera à s'effondrer avec une grève étendue".
"Après 120 ans d'existence, Ford reste une entreprise familiale. (...) Tout ceci est extrêmement personnel pour moi", a souligné celui qui est entré chez Ford en 1979, l'a dirigé de 2001 à 2006 et qui préside depuis son conseil d'administration.
"Je travaille pour un avenir brillant, pas seulement pour mes enfants et petits-enfants mais pour les centaines de milliers de familles qui dépendent du groupe Ford", a assuré M. Ford. "Réunissons-nous, trouvons un accord pour que nous puissions nous battre contre la véritable concurrence".
Contacté par l'AFP, le syndicat n'a pas réagi dans l'immédiat.