07/07/2023
Allemagne : rebond des commandes industrielles de 6,4% en mai
Par AFP
En mai, les commandes passées à l'industrie allemande ont fortement rebondi d'un mois sur l'autre. Les secteurs de l'automobile (+8,6%) et des autres véhicules, ferroviaires, aérospatiaux et militaires (+137,1%) ont enregistré les commandes les plus importantes.
Cet indicateur clef pour le secteur manufacturier, pilier de l'économie allemande, a progressé de 6,4% sur un mois, selon les chiffres publiés jeudi par l'institut national des statistiques, Destatis.
Ce rebond redonne une lueur d'espoir à l'industrie allemande, affaiblie par la crise énergétique, l'inflation, et la hausse des taux d'intérêts qui ont provoqué une baisse de la consommation.
"Dans le contexte d'une dégradation du climat des affaires dans l'industrie manufacturière, cela laisse présager pour la suite une légère expansion de la production industrielle, bien que modérée", a commenté le ministère de de l'Économie dans un communiqué séparé.
"Dans l'ensemble, les entrées de commandes, qui ont récemment fluctué fortement, se stabilisent", conclut le communiqué.
En mars dernier, les commandes avaient subi leur plus forte baisse mensuelle depuis le pic de la pandémie de Covid-19 en avril 2020, avant de stagner en avril dernier (+0,2% d'après les chiffres révisés).
En s'appuyant sur une comparaison moins volatile, sur trois mois, les commandes de mars à mai ont diminué de 6,1% par rapport aux trois mois précédents.
L'activité allemande est entrée en récession technique au premier trimestre, avec un PIB en baisse de 0,3% sur les trois premiers mois de l'année, après un premier recul de 0,5% entre octobre et décembre 2022.
En mai, les commandes ont été tirées à la fois par la demande intérieure (6,2%) et extérieure (6,4%).
Les secteurs de l'automobile (+8,6%) et des autres véhicules, ferroviaires, aérospatiaux et militaires (+137,1%) ont enregistré les commandes les plus importantes.
En revanche, les commandes de matériel électrique ont diminué de 15%.
L'industrie allemande, longtemps dépendante du gaz russe bon marché, a été durement touchée l'an dernier après l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Elle a aussi pâti de pénuries de composants, un frein en voie de résorption.