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25/02/2021 - #Nissan

Affaire Ghosn : l'ex-directeur général de Nissan témoigne au procès Kelly à Tokyo

Par AFP

(AFP) - Hiroto Saikawa, l'ancien protégé de Carlos Ghosn qui s'était publiquement retourné contre son mentor après l'arrestation de celui-ci en novembre 2018, a témoigné mercredi lors du procès à Tokyo de l'ancien responsable juridique de Nissan, Greg Kelly.

Avec la fuite de Carlos Ghosn au Liban fin 2019 avant le début de son procès au Japon pour malversations financières, seul son ancien assistant américain Greg Kelly, 64 ans, est jugé au pénal depuis septembre dernier.

M. Kelly est accusé d'avoir illégalement et sciemment omis de mentionner dans les rapports boursiers de Nissan de 2010 à 2018 une rémunération d'environ 9,2 milliards de yens (73 millions d'euros) que M. Ghosn était censé toucher ultérieurement.

Depuis le début de ce procès, les audiences passent au peigne fin les divers moyens avec lesquels M. Ghosn cherchait, selon ses accusateurs, à contourner une loi japonaise renforçant à partir de 2010 la transparence sur la rémunération des patrons.

Vêtu d'un costume sombre et d'une cravate violette, M. Saikawa, 67 ans, ex-directeur général de Nissan, a déclaré mercredi que Carlos Ghosn ne goûtait guère à ces règles et les avaient critiquées lors d'une réunion en présence d'autres responsables de Nissan, les qualifiant de "mauvais système".

M. Saikawa a ajouté s'être mis d'accord avec M. Kelly en 2011 sur le fait qu'il était nécessaire de préparer "un bon package" que M. Ghosn toucherait au moment de prendre sa retraite, et ce afin de le dissuader de rejoindre la concurrence.

L'ex-directeur général de Nissan, qui a dû démissionner de son poste en septembre 2019 après avoir reconnu avoir perçu une prime indue plusieurs années auparavant, a reconnu avoir signé un document mentionnant une rémunération, tout en affirmant penser qu'il ne s'agissait que "d'un projet" non définitif.

 "J'aurais peut-être dû être plus prudent, mais quand on regarde la situation, je ne considérais pas qu'il s'agissait d'un document formel", a dit M. Saikawa.

Après l'arrestation de M. Ghosn en novembre 2018, M. Saikawa, qui a fait toute sa carrière chez Nissan après avoir rejoint le groupe en 1977, avait fustigé "la face obscure" du grand patron, disant ressentir "de l'indignation et du ressentiment" à son encontre.

Le procès, qui devrait se terminer en juillet, doit aussi recevoir le témoignage du nouveau directeur général de Nissan, Makoto Uchida.

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Réactions

... Si on ne peut plus protéger, sereinement, les personnes âgées à l'aube de leur retraite, où va le monde, mon bon monsieur ... !
Quelle ingratitude, ces Japonais (?).
;0)

Le comble est quand même que le DG de Nissan avoue mélanger les décisions et les projets qu'il signe..
Peut-être une vison brouillée par les larmes de joie de voir un tel montant ?
;0)

Dieu sait si je n'aime pas le personnage Ghosn, autant je suis prêt à le défendre pour les accusations japonaises portant sur le volet "rémunération".

Le château de Versailles, les maisons au Brésil, au Japon, au Liban, en France, le yacht, le jet de Nissan utilisé à titre privé par lui, sa famille, ses amis, l'emploi fictif de sa sœur, les missions bidons de Rachida Dati et d'Alain Bauer la fausse affaire d'espionnage, ce cynisme à toute épreuve, les "optimisations" fiscales et tout ce que je ne connais pas, oui, tout ça doit être sanctionné lourdement, mais sa rémunération, même si elle est faramineuse, n'est pas illégale à mes yeux. Mais je ne suis pas juriste.

La justice tourne autour des participants au bal, en Turquie, au Japon.
Ne manque plus que le chef d'orchestre réfugié au Liban pour savoir si la partition était jouée avec justesse...

… Et dire que pendant ce temps là, au Japon, Kelly attend toujours un hypothétique retour en grâce (?)
;0)

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