07/02/2022 - #Ford
Pénurie de semi-conducteurs : Ford ralentit sa production en Amérique du Nord
Par AFP
(AFP) - Le constructeur automobile américain Ford va ralentir sa production en Amérique du Nord la semaine prochaine, en raison de la pénurie de semi-conducteurs, selon des informations de presse publiées samedi.
Ford prévoit de ralentir la cadence ou de mettre à l'arrêt provisoirement huit de ses usines aux États-Unis, au Mexique et au Canada, selon plusieurs medias américains.
La production dans les usines du Michigan, de Chicago et de Cuautitlan (Mexique) sera suspendue. La cadence sera ralentie à Kansas City, Dearborn, Kentucky et Louisville. A Oakville au Canada, les heures supplémentaires seront supprimées.
Contacté par l'AFP, le constructeur n'avait pas répondu dans l'immédiat en milieu de matinée samedi.
Une pénurie de puces, composants indispensables à la fabrication des voitures et essentiellement fabriqués en Asie, ralentit fortement la production automobile depuis le début de la pandémie, faisant grimper les prix, et comptant pour une part importante de la forte inflation que connaissent les Etats-Unis.
Le président Joe Biden veut faire revenir la production aux Etats-Unis, et multiplie les annonces sur le sujet. D'autant plus que la guerre commerciale avec la Chine est l'un des rares sujets sur lesquels il marche dans les pas de son prédécesseur Donald Trump.
La Chambre des représentants a adopté vendredi un projet de loi pour localiser sur le territoire américain la fabrication de ces puces électroniques, qui sont également essentielles à la production de smartphones et d'équipements médicaux.
Le "America COMPETES act" prévoit 52 milliards de dollars pour revitaliser l'industrie américaine des semi-conducteurs.
Fin janvier, c'était le géant Intel qui avait annoncé le lancement à la fin de l'année de la construction de deux usines de semi-conducteurs à proximité de la capitale de l'État de l'Ohio, Columbus, avec l'objectif de commencer la production de puces à partir de 2025. L'investissement, de 20 milliards de dollars, avait été qualifié d'"historique" par Joe Biden.