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25/05/2021

Ne dites pas véhicule "autonome" mais "à conduite automatisée"

Par AFP

(AFP) - Il ne faudrait pas parler de véhicule "autonome" mais plutôt d'un véhicule "à conduite automatisée" pour que les conducteurs se sentent toujours responsables, selon un avis publié vendredi par des experts de l'éthique du numérique à la demande du gouvernement français.

"L'utilisation d'expressions comme autonomie ou délégation de conduite donne l'illusion que le véhicule prendrait ses propres décisions et que les utilisateurs n'auraient pas à s'occuper de la conduite et pourraient se dégager des responsabilités afférentes", souligne le comité.

Alors que les aides à la conduite se perfectionnent, et que les navettes sans conducteur apparaissent sur les routes, il faudrait ainsi que les autorités publiques adoptent le terme "véhicule à conduite automatisée" dans les textes réglementaires.

Sur demande du gouvernement français, le Comité national pilote d'éthique du numérique a abordé les principales questions posées par le transfert du volant au robot. Les rapporteurs, le professeur de robotique Raja Chatila et la spécialiste de l'éthique Catherine Tessier, proposent plusieurs pistes pour respecter les droits des utilisateurs tout en les protégeant.

Le Conseil recommande d'étudier l'intérêt d'un signalement des véhicules à conduite automatisée, "afin d'éviter que leur comportement puisse surprendre les autres usagers de la route".

La formation au permis de conduire pourrait être adaptée à la conduite de ces véhicules, "après avoir mené des études sur les compétences requises, les capacités effectives d'action, les informations pertinentes, l'interface humain-machine appropriée, et plus généralement sur la conception de l'habitacle".

Le conducteur d'un véhicule à conduite automatisée devrait également être certain de pouvoir déverrouiller et déplacer le véhicule selon ses envies, "sauf requête des autorités publiques dans un cadre légal précis et pour des finalités déterminées".

L'impact de ces véhicules sur les métiers du transport professionnel (conducteurs de bus, taxis, VTC, utilitaires)  devrait "être anticipé et évalué par secteurs, afin de créer des formations adéquates (...) et d'investir dans les secteurs émergents".

Plus largement, l'introduction de véhicules privés ou de transports publics à conduite automatisée devrait donner lieu à une consultation citoyenne, et à une protection renforcée des données des utilisateurs.

Quant aux responsabilités en cas d'accident, "l'ancien conducteur devenu passager ou utilisateur devrait être libéré de toute responsabilité à l'occasion des accidents causés par le véhicule", précise le CNPEN.

Les sociétés à l'origine de la défaillance technique, que ce soit le constructeur, les équipementiers ou le responsable des infrastructures, seraient alors rendues responsables, selon une méthode qui reste à établir.

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Réactions

Cette manipulation sémantique est complètement débile. Comment des gens sérieux peuvent-ils encore une fois pondre un truc pareil en considérant de nouveau que les conducteurs sont des idiots finis incapables de réflexion. Combien d'énarques dans ce comité Théodule ?
;0(

"selon un avis publié vendredi par des experts de l'éthique du numérique à la demande du gouvernement français."
Nos impôts sont bien dépensés, non ?

Un repris de justice, c'est mal se conduire. Un surpris de justesse c'est être éconduit par son véhicule autonome qui s'est mal conduit...
;-)

… Le Comité national pilote d’éthique du numérique (CNPEN) çà s'appelle !
... Cà fait beaucoup de "iques"
"conduite automatisée" ... une terminologie un tantinet capillotractée mais de la part d'un spécialiste des robots, l'automatisme est dans les gènes (si j'ose dire)

Demeure le sujet de la responsabilité à instruire … De la chute de cheveux en perspective …
;0)

Et en plus ils se sont mis à 30 pour cela...
Oui Clérion avec nos sous !
Et tiens, dans les EPHADs, sont donc accueillis des personnes qui ne sont plus autonomes ou plus automatiques ?
;0)

Je propose "véhicule à référentiel conduisant" c'est plus pédant..
;0)

On ne dit plus voiture à hydrogène mais véhicule au gaz léger !
On ne dira plus cocaïne n'ont plus (prochaine ordre du jour du Comité) mais poudre à renifler ! Le Comité pourra passer aux travaux pratiques. C'est plus responsable.
La voiture à écrasée le piéton...elle était automatiquement bourrée !
Au fait deux consultations doivent être menées:
Demander aux piétons s'il faut faire disparaitre les voitures et aux conducteurs s'il faut faire disparaitre les piétons !!
Sur les autoroutes les automobilistes ont déjà fait disparaitre les piétons...cela devrait être possible pour le reste !!

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