19/04/2023
Navya, spécialiste de la conduite autonome, repris par Gaussin
Par AFP
(AFP) - La société Navya, spécialiste de la conduite autonome placé en redressement judiciaire début février, va être reprise par le franc-comtois Gaussin, en partenariat avec le japonais Macnica, selon une décision mardi du tribunal de commerce de Lyon.
Le tribunal a opté pour l'offre présentée par Gaussin, constructeur de véhicules autonomes électriques ou hydrogènes pour le transport de marchandises en site fermé, dont le siège est à Héricourt (Haute-Saône). Le groupe compte parmi ses clients des grands noms de la logistique (Amazon, UPS...), des sites portuaires ou aéroportuaires (port de Singapour...) ou des sites souterrains.
Cette offre prévoit la reprise de 143 salariés de Navya, sur un peu plus de 200, et propose en outre le reclassement de 21 salariés via sa filiale Metalliance, qui se trouve à Saint-Vallier (Saône-et-Loire).
Dans la dernière ligne droite, deux offres avaient été retenues par le tribunal, toutes deux portées par des acteurs expérimentés du secteur. La deuxième offre émanait d'Ellectramobilys, groupe basé à Calais, spécialisé dans la conception et la fabrication de véhicule utilitaire léger, en partenariat avec le groupe Alten. Elle prévoyait la reprise de 173 salariés.
L'offre de Gaussin est "supérieure", "au niveau du critère de la pérennité de l'activité", a estimé le tribunal dans sa décision, avec un "financement de l'activité à hauteur de 25 millions d'euros sur les trois prochaines années dont 15 millions déjà sécurisés".
La présence aux côtés du groupe français du géant japonais Macnica, spécialiste des semi-conducteurs et dont une petite partie de l'activité est tournée vers la navette autonome et la mobilité, a été également soulignée, notamment par l'administrateur judiciaire, pour qui elle "donne à ce projet l'assise nécessaire à son développement".
La reprise devrait se faire par la création d'une nouvelle entreprise détenue majoritairement par Gaussin et les 49% restants par Macnica.
Gaussin prévoit de reprendre les sites de Villeurbanne (le siège social de Navya) et Courbevoie (Hauts-de-Seine), mais pas celui de Vénissieux.