Publicité
Publicité
28/06/2023

L'américain Lordstown Motors se déclare en faillite et poursuit Foxconn en justice

Par AFP

Le constructeur américain de pick-ups électriques Lordstown Motors s'est déclaré en faillite et poursuit en justice le géant taïwanais de l'électronique Foxconn, qu'il tient pour responsable, a-t-il annoncé dans un communiqué, mardi.

Lordstown a porté plainte contre Foxconn pour "fraude" et pour "manquement délibéré et constant à ses engagements commerciaux et financiers", selon le communiqué.

Les actions de Foxconn "ont causé un préjudice matériel à la société ainsi qu'à ses perspectives", estime Lordstown. Par conséquent, Lordstown s'est placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.

Foxconn, principal fournisseur de l'américain Apple, joue un rôle clé dans l'assemblage des iPhone et d'autres produits de grandes marques internationales. Dans le cadre de sa diversification, le groupe s'est tourné vers la production de véhicules électriques, dont il veut faire un pilier de son développement.

Dans ce cadre, Foxconn avait racheté en mai l'an dernier à Lordstown son usine d'assemblage de véhicules, dans l'Ohio (nord des Etats-Unis).

Avec cet accord, Lordstown avait "accepté de céder ses actifs les plus précieux à Foxconn", fait valoir le constructeur automobile, fondé en 2018, "contre l'assurance que Foxconn soutiendrait le développement de ses pick-ups Endurance".

Lordstown estime que "Foxconn n'avait aucune intention de respecter ses engagements, en particulier pour ce qui concerne la mise en place d'une plateforme de développement de nouveaux véhicules".

Lordstown avait indiqué début juin qu'il envisageait de poursuivre Foxconn pour le contraindre à prendre une participation à son capital, comme il s'y était engagé initialement, avant de revenir en arrière.

Foxconn a réagi en rejetant ces accusations. "Le groupe Hon Hai Technology Group (Foxconn) a maintenu une attitude positive" lors des négociations avec Lordstown pour l'assister dans ses difficultés financières, a-t-il déclaré mardi.

"Foxconn souhaitait continuer les discussions et trouver une solution statisfaisante pour toutes les parties prenantes, sans avoir recours à des actions légales sans fondement, mais les deux parties n'ont pas réussi à trouver un consensus", poursuit-il, disant se réserver le droit de mener une action légale à la suite des "commentaires falacieux" de Lordstown.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, le titre de Lordstown dévissait de plus de 54% à 1,2 dollar. La veille, il avait clôturé à 2,7 dollars, soit une chute de 85% depuis le début de l'année.

Publicité

Réactions

Aucun commentaire, soyez le premier à participer !

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles