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16/11/2023

Fin de la grève chez Marelli Automotive Lighting après un accord

Par AFP

Les 126 salariés de l'équipementier automobile Marelli Automotive Lighting à Saint-Julien-du-Sault (Yonne), ont mis fin à leur grève, mercredi, après "un accord" avec la direction sur la fermeture du site, a-t-on appris auprès des deux parties.

Le travail a repris à 05H00 mercredi, mettant un terme à la grève lancée le 9 novembre, selon des sources syndicales et la direction.

La reprise de l'activité fait suite à un accord conclu mardi soir entre la direction et les syndicats CFTC et CFDT dans le cadre des négociations sur un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE, licenciements économiques).

Ces discussions avaient été ouvertes après l'annonce, début octobre, de la fermeture l'an prochain des sites Marelli à Saint-Julien et à Argentan (Orne, 167 salariés). 

Les syndicats à Saint-Julien n'ont pas souhaité révéler les termes de cet accord, conclu, selon eux, lors d'une visite du PDG de Marelli Automative Lighting, Sylvain Dubois, à Saint-Julien.

"Nous avons obtenu ce que nous souhaitions, une juste reconnaissance des années passées dans l'entreprise pour tous les salariés à travers une prime supra-légale et des mesures de reclassements", a simplement indiqué Jany Causin, délégué CFTC.

Sans donner plus de détail, la direction a confirmé qu'un "accord" avait été conclu mardi soir "dans le cadre d'une négociation où toutes les parties concernées avaient la volonté de parvenir à une solution". "Le processus d'information et de consultation se poursuivra jusqu'à son terme", a-t-elle ajouté dans un communiqué à l'AFP.

Elle avait justifié précédemment la décision de fermeture par la "chute significative des commandes à court et moyen terme et des prévisions de production très faibles" liées à une baisse des volumes de clients européens.

Le site n'a par ailleurs "remporté aucun appel d'offres des constructeurs automobiles" et "n'a travaillé qu'à 30% de sa capacité" ces "deux dernières années" avec une perte d'exploitation de "plus de 24 millions d'euros entre 2018 et 2022", selon la direction.

Les syndicats dénoncent, eux, une délocalisation de la production prévue "de longue date". Les feux arrière que produit l'unité de Saint-Julien seront dorénavant fabriqués sur les sites marocain et espagnol, selon les syndicats, qui critiquent des "licenciements spéculatifs" de la part d'un groupe détenu par le fonds d'investissement américain KKR.

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