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09/06/2022

Chine : la Banque mondiale s'inquiète des restrictions sanitaires pour la croissance

Par AFP

(AFP) - La Banque mondiale a fortement revu à la baisse mercredi ses prévisions de croissance pour la Chine, arguant que la poursuite des restrictions sanitaires dans la seconde économie mondiale risquent de peser sur la reprise.

La Chine est la dernière grande économie à appliquer de strictes restrictions anti-Covid, afin notamment de protéger les nombreux seniors non vaccinés.

Confronté au pire regain épidémique depuis 2020, le géant asiatique a confiné durant deux mois sa ville la plus peuplée, Shanghai. La capitale Pékin tournait elle au ralenti le mois dernier, ce qui perturbe lourdement l'activité.

Résultat, la seconde économie mondiale devrait voir sa croissance s'essouffler à 4,3% cette année, après 8,1% l'an dernier, a estimé la Banque mondiale.

Lors de précédentes prévisions en décembre, l'institution tablait sur une hausse de 5,1% du produit intérieur brut (PIB) de la Chine en 2022.

Les restrictions sanitaires et les perturbations qu'elles entraînent "constituent un risque majeur" pour la croissance, prévient la Banque mondiale.

Les mesures anti-Covid risquent de "davantage retarder la reprise de la consommation et des services, décourager l'investissement privé, perturber les flux commerciaux et (in fine) réduire la croissance", résume la Banque dans un rapport consacré spécifiquement à la Chine.

Ces derniers mois, la Chine a imposé diverses restrictions sanitaires dans des dizaines de villes, notamment dans le nord-est du pays, bastion de l'industrie automobile et grenier à blé, ainsi qu'à Shenzhen (sud), la Silicon Valley chinoise.

Ces mesures ont découragé les déplacements et freiné les dépenses de consommation.

"A court terme, la Chine est confrontée au double défi de trouver un juste milieu entre assouplissement des mesures sanitaires et soutien à la croissance", souligne Martin Raiser, responsable Chine-Mongolie-Corée à la Banque mondiale.

Le ralentissement économique met en péril l'objectif de croissance d'environ 5,5% fixé par Pékin, dans une année politiquement sensible qui devrait voir Xi Jinping être reconduit à la tête du Parti communiste chinois (PCC) à l'automne.

Pour soutenir l'économie, la Chine multiplie ces derniers jours les initiatives, dont l'annonce de nouveaux projets d'infrastructures.

Affaibli par la crise financière mondiale à la fin des années 2000, Pékin avait déjà investi sans compter 4.000 milliards de yuans (573 milliards d'euros actuels) dans l'économie, gonflant sa dette dans des projets parfois inutiles.

Mais aujourd'hui, "un tel modèle n'est pas viable [car] l'endettement de nombreuses entreprises et collectivités locales est déjà trop élevé", avertit la Banque mondiale.

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Réactions

Les difficultés de la Chine...sont à moyen et long terme une aubaine pour l'occident capitaliste productiviste qui va favoriser les localisations industrielles à valeur ajoutée et assignera la Chine dans le rôle de distributeur de marchandises de bas niveau !!
Le monde sous développé et pas fiable financièrement sera moins attractif pour la Chine !
Les investissements colossaux de la Chine dans ces pays vont s'avérer peu rentables, au vu de l'instabilité politique croissante des mêmes et les "routes de la soie" vont connaitre des goulots d'étranglements croissants.
Le géant démographique indien ne va pas faciliter la tâche à la Chine.
Paradoxalement nous n'allons pas manquer d'énergies fossiles qui viennent se cumuler avec les énergies renouvelables dont les investissement connaissent une croissance rapide !
Il est de moins en moins sur que l'occident capitaliste vienne au secours de pays qui connaitront des catastrophes climatiques ou alimentaires !

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