Publicité
Publicité
30/08/2023

Bruno Le Maire veut faire évoluer les règles européennes face à la Chine

Par AFP

Bruno Le Maire veut faire évoluer les règles européennes face à la Chine
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie.

Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a appelé mardi à faire "évoluer" les règles européennes pour permettre à l'Union européenne de devenir un "grand continent économique" capable de concurrencer la Chine et les Etats-Unis.

"L'Europe peut être le grand continent économique du 21e siècle avec un modèle économique décarboné, juste, solidaire, plus enviable que le modèle centralisé chinois ou que le modèle américain", a déclaré Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef.

Pour se hisser à "la première place économique", le Vieux Continent se doit de saisir les opportunités offertes par l'intelligence artificielle générative et la nécessaire décarbonation de l'économie face au changement climatique, a-t-il poursuivi devant les patrons réunis à l'hippodrome parisien de Longchamp.

"Si nous voulons qu'au 21e siècle la partie se joue entre Etats-Unis, Chine et Europe, et pas dans un face à face dangereux entre le continent chinois et le continent américain, c'est maintenant que ça se joue", a soutenu Bruno Le Maire, estimant primordial que l'UE défende ses "intérêts".

Il a cité en exemple les subventions pour les voitures électriques, qui devraient bientôt être subordonnées en France à un "score environnemental" susceptible de limiter les importations chinoises.

"C'est assez complexe. J'aurais préféré qu'on puisse dire, le bonus européen est réservé à des produits industriels à contenu européen. C'est ce que fait la Chine, c'est ce que font les Etats-Unis, c'est ce que je ne peux toujours pas faire en Europe à cause des normes européennes", a déploré Bruno Le Maire.

"Faisons évoluer les règles européennes pour valoriser le contenu européen, la production européenne, les technologies européennes et l'emploi européen", a-t-il plaidé.

"Soyons transgressifs!", a-t-il lancé. "On a intérêt à se dépêcher de changer nos normes, de les simplifier et de valoriser le contenu européen si on veut faire pièce à la montée en gamme des Chinois" dans le secteur automobile.

Bruno Le Maire a également estimé qu'il y avait "une urgence absolue" à créer l'union des marchés des capitaux au sein de l'UE afin de favoriser les investissements.

Interrogé par ailleurs sur l'actuelle relation entre la France et l'Allemagne, qui serait moins fluide que sous l'ancienne chancelière Angela Merkel, M. Le Maire a convenu "qu'il est toujours plus simple de travailler avec un gouvernement où il y a une seule formation politique, qu'avec un gouvernement de coalition".

"Mais les relations personnelles sont excellentes" avec le ministre de l'Economie Robert Habeck et celui des Finances Christian Lindner, a-t-il assuré, "et elles sont remarquables aussi entre le chancelier Olaf Scholz et le président Emmanuel Macron".

Il y a selon lui "un seul vrai point de divergence stratégique" : "je redis à nos amis allemands +ne critiquez pas le nucléaire français, c'est la ligne rouge absolue de la politique économique française+".

"Nous ne sommes pas prêts à y renoncer et nous voulons au contraire le développer", a-t-il ajouté.

De son côté, le nouveau président du Medef Patrick Martin a souhaité que le gouvernement allemand "dépasse une approche un peu égoïste de ces sujets-là", "et "prenne acte que l'offre nucléaire française est un bienfait pour la France elle-même, et pour l'Europe d'une manière générale dans la perspective de la décarbonation".

Publicité

Réactions

.. C'est la rentrée des "petites phrases" à la portée plus ou moins grande ...pour l'efficacité "on" risque d'attendre ?

Une fois de plus (...) Il est à craindre que nous soyons dans la posture ou la chanson de gestes avec cette nouvelle déclaration martiale de Monsieur Lemaire.

La transgression, la vraie, serait d'initier le Frexit comme le suggère, ici, régulièrement un autre Bruno ...
Car comment le ministre (Bruno) Lemaire compte t il convaincre ses homologues européens de "faire évoluer les règles européennes" de l'UE ... Dans un moment où c'est difficile économiquement, particulièrement pour l'Allemagne, elle qui est si "investie" sur le marché chinois...
Il n'est que de voir le poids de la Chine dans le CA du groupe VW, du confrère BM ou la présence de Geely au "board" de la firme étoilée pour s'en convaincre ...Et par ailleurs les "adhérences" sont tellement nombreuses à l'est comme au nord de l'Europe au "libre échangisme"...
Cette déclaration aux "universités d'été du Medef" ressemble plus à un coup médiatique de rentrée politique qu'à une position réfléchie destinée à calmer des attentes fiscales chez les entrepreneurs ...
Mais après tout l'on ne demande qu'à être "déçu en bien" ...Chiche !
Qu'il s'y attelle, le sinistre, à l'instauration de "nouvelles règles européennes plus protectrices" pour le marché européen.
Et tiens ! ... Que ses collègues du gouvernement s'emparent de l'idée pour instaurer des règles (une volonté politique surtout) qui protègent mieux l'espace européen, et par contre coup, hexagonal ...
Dans un cas comme dans l'autre, avec "Oursoula" et son boys (mais pas que) band, les résultats tangibles ne sont probablement pas pour "demain la veille
..Mais voyons la suite ...
;0)

PS : le passage "enflammé" sur le grand continent économique décarboné, juste et solidaire vaut "son pesant de cacahuètes"... "Juste et solidaire" voilà des adjectifs qui recouvrent tellement de réalités différentes dans l'espace européen qu'il ne faut pas avoir honte de les aligner ...car les "promesses produits" cachées derrière ces adjectifs sont assez différentes des attentes de la majorité des citoyens européens...

M. Le Maire a convenu "qu'il est toujours plus simple de travailler avec un gouvernement où il y a une seule formation politique, qu'avec un gouvernement de coalition".
Voilà qui est de bon augure au moment où le président veut réunir tous les partis politiques en vue d'un préreferendum...

@ Ade Airix, Le 30/08/2023 à 08:26
D'accord avec vous, de trop grandes disparités entre les pays de l'UE notamment au niveau des salaires.
On parle de la concurrence de l'UE avec la Chine et les USA alors qu'au niveau de l'Europe, c'est là qu'elle commence !
https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/le-salaire-minimum-en-europe/
"Le salaire minimum varie fortement au sein des Etats membres qui en ont instauré un : de 399 euros mensuels brut en Bulgarie à 2 508 euros au Luxembourg au 1er juillet 2023, selon les données d’Eurostat.
A cette date, avec un salaire minimum mensuel brut de 1 747 euros, la France se situait à la sixième place des pays imposant le minima le plus élevé, derrière le Luxembourg, l’Allemagne (1 997 euros), les Pays-Bas (1 995 euros), la Belgique (1 955 euros) et l’Irlande (1 910 euros). Dans plusieurs pays, les salaires minimums bénéficient d’une revalorisation automatique tenant compte de l’inflation. C’est notamment le cas en France, où le Smic a ainsi été revalorisé le 1er mai 2023.
Trois groupes peuvent être distingués :
Les salaires minimums les plus bas, inférieurs à 1 000 euros par mois (Bulgarie, Chypre, Croatie, Roumanie, Hongrie, Lettonie, République tchèque, Slovaquie, Estonie, Lituanie, Pologne, Portugal, Grèce et Malte)
Les salaires minimums compris entre 1 000 et 1 500 euros par mois (Slovénie et Espagne)
Les plus hauts salaires minimums, supérieurs à 1 500 euros par mois (France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Irlande et Luxembourg).
Les cinq autres Etats membres (Autriche, Danemark, Finlande, Italie et Suède) ont fixé un salaire minimum par branche ou prévoient que les salaires minimums soient déterminés par négociation entre les partenaires sociaux. Il n’existe pas de salaire minimum européen, la compétence d’en établir un revenant exclusivement aux Etats membres. En revanche, une directive européenne destinée à favoriser une harmonisation à la hausse des rémunérations minimales dans les Vingt-Sept a été adoptée le 19 octobre 2022. Les pays de l’UE disposent d’un délai de deux ans pour la transposer dans leur droit national. "
Ne perdons pas espoir, mais la remise à plat va être longue et pendant ce temps là, d'autres pays avancent dans leurs exportations...

Adeairix et Clerion pètent le cachou ! Bravo !

PS : je ne suis pas un défenseur du Frexit, quoique, mais un fervent adepte au retour à l'Europe des Dix, à savoir France, Allemagne, BeNeLux, Royaume Uni, Danemark, Norvège, Suède, Finlande, Espagne et Portugal, avec des textes de loi adoptés à l'unanimité qualifiée, exclusivement par des personnes élues siégeant au Parlement formé par des élus dont le nombre serait proportionnel aux nombres d'habitants de chaque pays membre.
Domaine de compétences : économie et finances. Point barre. La taille des concombres et de la cagette de Gariguettes, on s'en tape.
En conséquence, suppression de la Commission européenne, du Conseil européen, du Conseil de l'UE (si, si, tout ça existe), de la Cour européenne des Droits de l'Homme, Cour européenne de Justice, la Cour des Comptes européenne, voire de la Banque centrale européenne.
Fermeture de toutes les "facilities" de Strasbourg (tout regrouper au Luxembourg).
Croyez-moi, ça ferait pas mal d'économies et les rouages tourneraient plus facilement.
On peut rêver, ce n'est pas encore taxer.

10 seulement ? ... ou "y a" un intrus qui s'est glissé ? ...
Allez quand même, l'Italie, elle mérite !
;0))

A propos de transgression (en tous cas en ces temps si "compliance") et de cachou ... çà me rappelle une campagne de pub "très remuante" de Lajaunie qui valait bien celle des aventures de Mr Lambert et de sa petite Micra ...
;0)

Rooooooo, l'Italie, vindieu la boulette !
Forza Italia, ses Ferrari, ses Maserati, ses Lambo, ses Alfa, ses Lancia, etc. etc. etc.
Vindieu, quelle boulette !
Forza Adeairixo !!!

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles