Publicité
Logo autoactu
S'identifier
S'abonner
Publicité
26/06/2023 - #Byd , #Ford

Allemagne : Ford négocie avec de possibles repreneurs pour son usine de Saarlouis

Par AFP

Le constructeur américain Ford a indiqué vendredi être en "négociation" avec de potentiels repreneurs pour son usine allemande de Saarlouis, à la frontière française, un site à l'avenir incertain après la fin programmée de la Focus en 2025.

"Nous sommes actuellement en négociation avec des investisseurs", a déclaré vendredi un porte-parole de Ford en Allemagne à l'AFP, après une rencontre la veille avec les syndicats.

Le projet discuté porte sur un potentiel de 2.500 emplois, a-t-il ajouté.

"Nous travaillons à la conclusion d'un accord le plus rapidement possible", a assuré Ford.

L'usine de Saarlouis (ouest) fabrique depuis 2010 les modèles Ford Focus, dont l'arrêt est programmé pour 2025. Jusqu'à maintenant, aucune information sur l'avenir du site après cette date n'avait été communiquée par l'entreprise américaine.

Le site emploie actuellement quelque 4.500 salariés et leur nombre devrait passer à 3.800 "en fin d'année" en raison d'un programme de départs volontaires, a indiqué un porte-parole du syndicat IG Metall à l'AFP.

"Deux investisseurs" sont intéressés, a précisé à l'AFP IG Metall.

L'hypothèse d'un rachat par l'entreprise chinoise BYD, spécialisée dans les véhicules électriques, a été évoqué par la presse allemande.

Cette annonce intervient quelques mois après l'annonce du groupe en février d'un vaste plan de suppression de 3.800 postes en Europe au cours des trois prochaines années.

En Allemagne, où le constructeur est particulièrement présent, l'entreprise veut supprimer 1.700 emplois dans la R&D ainsi que 600 postes dans des fonctions administratives, particulièrement dans son usine de Cologne (ouest), la plus importante du pays.

La stratégie de Ford est de réduire le nombre de modèles conçus pour l'Europe en se concentrant à l'avenir sur les véhicules électriques et sur ses ventes très profitables d'utilitaires.

Les sites européens de Ford employaient en début d'année 34.000 salariés, du Royaume-Uni à la Turquie, et ont déjà fait l'objet de plusieurs vagues de suppressions de postes et de fermetures, comme à Blanquefort dans le sud-ouest de la France.

Publicité

Réactions

Il n'y a pas que Ford qui va considérablement réduire la voilure en Europe.
GM est parti, Honda s'en désintéresse depuis presque 20 ans, les autres Japonais n'en font plus un marché prioritaire, reste les Coréens et bien entendu l'invasion certaine des Chinois.

En mars dernier, Ford s'est engagé à maintenir l'usine ouverte jusqu'en 2032, "ce qui garantira le maintien de 1000 emplois au moins jusqu'à cette date".
Saarlouis est situé à une douzaine de km de la frontière française et compte actuellement 4500 salariés.
Parmi ces salariés, un grand nombre traverse la frontière chaque jour: résidant près de Creutzwald, L'Hopital ou Forbach. C'est un nouveau un coup dur pour cette région sinistrée par la fermeture des anciennes mines de Lorraine.

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

S'identifier S'abonner

Autres articles

Analyse

Se donner les moyens de hiérarchiser correctement les qualités écologiques des véhicules électriques

Maintenant que la prohibition à l’échéance 2035 est actée, il faut que les parties prenantes exercent une forme de "droit de suite". L’enjeu est de vérifier que les promesses de décarbonation qui ont justifié la décision seront tenues et que les opposants n’auront pas raison a posteriori, eux qui prétendaient que la production des véhicules électriques et de leurs batteries est tellement énergivore que leur bilan écologique pourrait bien être négatif. Pour cela, il faut s’accorder sur une manière de mesurer l’empreinte carbone des batteries et, comme souvent, ce dossier très technique pose des problèmes très politiques. Parfois passés inaperçus, de tels problèmes sont aujourd’hui détectés précocement. En l’occurrence, ce dossier a, ces dernières semaines, fait l’objet d’une mobilisation conjointe des ONG et des industriels qui pourrait bien permettre d’améliorer notoirement la qualité de la décision européenne.

Marchés

Dans la bataille des bornes de recharge, Tesla prend de l'avance

Argument clé de Tesla, dont le réseau de recharge fait le bonheur des amateurs de véhicules électriques, les "superchargers" d'Elon Musk peuvent désormais compter sur la conversion d'un groupe bien plus inattendu : ses propres concurrents, une victoire pour le constructeur américain qui reste cependant à confirmer.

Constructeurs

Calcul de l’empreinte carbone de la batterie dans le règlement européen : quel est le problème ?

Dans l’organisation européenne, les institutions, Commission, Parlement et Conseil, écrivent des textes, le JRC (Centre commun de recherche) en donne une traduction concrète et technique. De l’un à l’autre, le résultat peut être contraire à l’intention affichée. Le règlement batterie en est une démonstration avec dans la proposition du JRC un contresens et des données invérifiables. Explications.

Voir tous les articles