24/04/2021
Bosch confirme son projet de 750 suppressions d'emplois sur son site de Rodez
Par AFP
(AFP) - La direction allemande du groupe Bosch a confirmé jeudi son projet de supprimer 750 postes sur le site de Rodez (Aveyron), estimant avoir déjà "beaucoup fait" pour l'usine face à la baisse du marché du Diesel.
"Nous confirmons les chiffres évoqués", a déclaré la directrice des ressources humaines, Filiz Albrecht, lors de la conférence de presse annuelle.
Dans le cadre d'une restructuration d'ici 2025, 500 postes sur 1.250 seront préservés, a-t-elle ajouté.
Le premier équipementier mondial compte réaliser les coupes sans départs contraints, grâce à des retraites anticipées et des départs volontaires.
L'annonce de Bosch avait provoqué un séisme dans le bassin d'emploi de Rodez (sud-ouest), où il est le premier employeur privé.
"Nous avons déjà beaucoup fait pour contribuer à la stabilisation", a fait valoir le patron, Volkmar Denner, évoquant des efforts "massifs" avec une production davantage tournée vers l'export ou encore "un programme de recherche active d'alternatives".
"Néanmoins, nous devons adapter l'emploi" à Rodez, où sont produits des composants pour des moteurs Diesel, une technologie en déclin en Europe depuis plusieurs années avec la montée en force des voitures électriques et depuis le scandale des moteurs truqués.
"La part du marché du Diesel en France a baissé ces dernières années et continue de se réduire plus rapidement que, par exemple, en Allemagne, et il y a donc un marché nettement plus petit que par le passé", a détaillé le directeur.
"Nous devons réaliser les adaptations d'ici 2025 pour préserver la compétitivité" du site et le faire "en concertation avec les représentants des salariés", a ajouté Mme Albrecht.
A l'avenir, Bosch souhaite "confier au site de Rodez la responsabilité globale de l'industrialisation d'une solution hydrogène innovante pour les containers frigorifiques (...) en vue d'une potentielle production sur le site", selon un communiqué mi-mars.
Mais ce projet avait suscité les critiques des syndicats et de la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, qui a évoqué un plan "pas suffisamment étayé".